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Pas de revanche pour Joachim Gérard à Roland Garros

Dès le premier match du tournoi parisien en fauteuil roulant, on avait droit vendredi à un "remake" de la finale 2020 entre Joachim Gérard et le Britannique Alfie Hewett. On se souvient de la déception de notre compatriote, qui semblait avoir le titre en vue au troisième set, l'an dernier, lorsque la partie bascula dans le camp british. Vainqueur de ce même Hewett en finale de l'Australian Open à la mi-février, le Brabançon entendait confirmer Porte d'Auteuil. Il en a malheureusement été loin. Prochain rendez-vous sur le gazon... anglais.

Joachim Gérard, 4e mondial, est le premier à le reconnaître, il n'a pas été à la hauteur des attentes ce vendredi en quart de finale du tournoi de Roland Garros en fauteuil roulant. De nouveau opposé à Alfie Hewett, 3e mondial, mais cette fois en début de tournoi, il n'a marqué que cinq jeux dans une partie qui n'a rien eu à voir avec les deux précédentes explications à suspense, ni même avec le dernier match disputé par les deux hommes cette année à Rotterdam et déjà remporté en trois sets par Hewett. Est-ce dû au fait que, depuis son premier triomphe en Grand Chelem à Melbourne, Joachim a eu très peu de tournois à se mettre sous la raquette? Toujours est-il qu'il n'a pas été du tout dans le rythme d'entrée de jeu, se retrouvant mené 5-0 et perdant le set 6-1. Par la suite, ce fut plus équilibré, mais c'est encore le Britannique qui réussit le break, s'imposant 6-4 après une très longue interruption pour une réparation à la roue du fauteuil de notre compatriote. 

Sans relation de cause à effet, Joachim expliquait : "Il y avait un grand manque de mobilité au premier set, que je suis parvenu à résoudre un peu au deuxième mais pas assez, et lorsque la mobilité y était c'est l'agressivité qui n'était pas suffisante dans mon jeu. On ne peut pas offrir des opportunités pareilles à quelqu'un comme Hewett qui, lui, est justement très agressif. La seule chose sur laquelle j'ai pu m'appuyer aujourd'hui c'est un bon service. L'envie est toujours là, mais on la voit moins quand on fait trop de fautes, qu'on gagne trop peu de points. Quelle tristesse de faire un résultat pareil dans un tournoi qui me tient à coeur, et devant les supporters belges qui nous ont tant manqué l'an dernier. Cela me désole mais je ne peux m'en prendre qu'à moi-même."

Si Joachim a manqué de matches depuis l'Open d'Australie ("je me suis beaucoup entraîné, mais le plus important est toujours de vérifier si cela fonctionne en compétition"), cela devrait changer dans les semaines qui viennent. Déjà, il jouera encore le double à Paris. Avec la wild card française Cattaneo, contre la paire... française Houdet-Peifer, il ne part pas favori, mais n'aura rien à perdre. Pour la suite du mois de juin, il y aura encore un tournoi sur terre battue à Nice, avant le basculement sur l'herbe du Queens et de Wimbledon.
 

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