Responsive menu

L'été qui a tout changé pour Louis Mouffe

Le 1er septembre sonnera l'heure du retour sur les bancs de l'école pour les élèves du Tennis-Etudes fédéral à Mons comme pour tous les jeunes du royaume. Leur temps d'internat partagé entre l'athénée Bervoets et le Centre tennistique La Sapinette, ils vont poursuivre leur progression sportive tout en respectant leur cursus d'humanités. 

Ce sera un grand moment pour deux petits gars de 12 ans, le Hennuyer Solen Aerts et le Namurois Louis Mouffe, qui feront connaissance avec un nouveau cycle scolaire et un tout autre style de vie. On a tenu à vous les présenter ici, en concluant avec Louis, le champion AFT moins de douze ans.

Lorsqu'il y a quatre ou cinq mois Louis Mouffe a appris, dans un premier temps, qu'il ne serait pas sélectionné pour le Tennis-Etudes fédéral, il lui a d'abord fallu digérer la nouvelle puis envisager l'avenir différemment, avec forcément une structure privée, même si la direction technique de l'AFT avait d'emblée précisé que la porte n'était pas fermée. En d'autres termes, la balle était dans son camp, et le mérite du jeune garçon de Géronsart est de l'avoir saisie au rebond, avec l'aide de Guillaume Rivez devenu son entraîneur et de l'inusable Patrick Meur pour la préparation physique. Le premier, qui gère notamment des écoles de tennis à Jemelle et Hamois, participe aussi à la mission fédérale en menant des rassemblements de jeunes les mercredi et samedi en compagnie de Sebastien Lecloux, rassemblements lors desquels il a côtoyé non seulement Louis Mouffe mais aussi Solen Aerts. Même chose pour le second qui, dans l'ombre, s'occupait du physique de Solen depuis plusieurs années. Bref, on était en pays de connaissance. Qu'est-ce que cet été pourri a bien pu changer qui fasse que Louis entre quand même comme Solen au Centre de Mons en ce début septembre ? "Il a tout simplement bien évolué dans l'attitude, l'autogestion, la régularité et la maturité", dit Guillaume Rivez, "il a pu jouer et gagner plus de matches, y compris contre des adultes en Messieurs 3 et 4. Il a travaillé son jeu de jambes, fait moins de fautes. En résumé il a pris de la confiance et de la consistance, on peut vraiment parler d'un été crucial pour lui." Un été couronné par le titre de champion AFT en juillet au Léopold Club face à Solen Aerts, une finale à laquelle il tenait et qui fut sans doute déterminante, même si le Hennuyer a pris sa revanche ensuite lors du tournoi Tennis Europe d'Odrimont. 

Le premier de Géronsart

Une fois sur le court les deux garçons sont forcément rivaux sur le court, mais, concurrence positive, le fait qu'ils soient du même âge, au sein d'un groupe plus âgé, doit aussi les aider à quitter le nid familial et à affronter un moment fondamental de leur jeune existence. Il y a d'ailleurs longtemps qu'il n'y avait plus eu de petits gars aussi jeunes à l'internat de Mons, qui renoue quelque part avec son passé. On a là deux joueurs humainement et tennistiquement fort différents, avec en gros un registre physique plus aérien et un niveau technique plus complet chez Solen, de la puissance, une filière de jeu plus courte, une bonne qualité de service et de volée chez Louis. Ce dernier, qui habite Assesse et dont le père Frédéric est kiné, est le premier jeune issu du club de Géronsart, dont l'école de tennis est importante et réputée, à intégrer le Tennis-Etudes fédéral. C'est aussi le deuxième Namurois, avec Emilien Demanet de la Citadelle, son aîné de quatre ans, à suivre l'actuel programme montois. Grégory Camus qui entraîne sur les hauteurs jamboises depuis vingt ans, ne peut que confirmer : "J'y ai vu pas mal de jeunes qui ont à juste titre intéressé la fédé. Certains n'en ont pas été loin, mais aucun n'avait été repris au Centre jusqu'ici. J'ai donné des cours publics et privés à Louis depuis qu'il est tout petit, avec les balles en mousse. C'est quelqu'un qui apprend et assimile vite, un gaucher au jeu risqué qui a effectivement franchi un palier cet été et a grandi dans un cadre familial lucide. Au niveau affectif, la prochaine étape va certainement lui changer la vie, mais pour quelqu'un qui a fait le choix du tennis on sait bien qu'il n'y a rien de mieux que Mons, à tous les points de vue."
 

Retour à la liste