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L'air du Masters fait du bien à Joachim Gérard

Notre numéro un du tennis en fauteuil , retombé 10e mondial après une saison décevante en Grand Chelem, n'aurait pas dû disputer le Masters cette semaine en Hollande, il n'était pas qualifié. Repêché in extremis grâce à un forfait, il a de nouveau fait honneur au premier tournoi majeur qu'il ait gagné dans sa carrière, battant deux des trois premiers joueurs mondiaux, il est déjà en demi-finale.

Jusqu'ici, l'année 2022 n'avait pas été marquée d'une pierre blanche pour Joachim Gérard, qui n'arrivait pas à retrouver en compétition le niveau d'avant son malaise cardiaque de Tokyo et qui avait été éliminé trois fois sur quatre au premier tour en Grand Chelem, retombant dès lors à la 10e place mondiale. Un classement qui le privait malheureusement d'une place en tableau final du Masters qui se dispute cette semaine en Hollande, à Oss. Il n'était que première réserve lorsque le Français Nicolas Peifer (avec lequel il devait jouer le double) a déclaré forfait. Retrouvant un peu miraculeusement une place qui était habituellement sienne, dans une épreuve qu'il a remportée quatre fois (en sept participations), Joachim a su saisir à pleine raquette cette chance offerte en dernière minute, un peu comme une renaissance. Dans une poule avec le 2e et le 3e mondial, Shingo Kunieda et Gustavo Fernandez, face auxquels il s'était toujours incliné cette année - quatre fois contre le premier, trois contre le second -, Il a commencé par battre le Japonais dans un thriller de trois heures au tie-break du 3e set après avoir été mené 1-3 puis avoir servi pour la victoire à 5-4. Le grand résultat dont il avait besoin. Et il a fait de même contre l'Argentin, mais cette fois de manière plus expéditive 6-2, 6-3. Deux remarquables performances qui donnent le moral pour la fin de semaine, puisque le Brabançon est d'ores et déjà qualifié pour les demi-finales avant de disputer son troisième match de poule, ce jeudi en début d'après-midi, face au Hollandais Tom Egberink, 8e mondial. "Le fait de ne pas entrer en ligne de compte pour cette épreuve qui m'a si souvent réussi, et finalement de pouvoir quand même y participer m'a certainement donné une surcroît de motivation, un coup de fouet mental", disait-il, "je ne pouvais que tout donner, et cela m'a souri, ce qui ne veut pas dire que je vais tout gagner derrière (sourire). Mais c'est une compétition qui compte beaucoup pour moi, et il y avait longtemps que je n'avais plus battu ces deux joueurs-là. J'attends la suite avec d'autant plus d'impatience."
 

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