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L'Astrid Bowl en septembre : tout profit pour les jeunes Belges

Le courageux pari des responsables carolos de déplacer à la mi-septembre leur tournoi juniors sur terre battue, précédant traditionnellement d'une semaine celui de Roland Garros, n'était pas évident à relever. Ne fut-ce que parce qu'il trouvait place juste après l'US Open disputé sur dur avec six heures de décalage horaire. Les valeureux organisateurs, au service du tennis, en sont récompensés.

Ce qui a été dit il y a peu des dirigeants du club d'Eupen à propos de leur tournoi 25.000 dollars, décalé d'un mois mais maintenu malgré les désastres climatiques, vaut tout autant pour le comité de l'Astrid Bowl, obligé de renoncer à son organisation fin mai en raison du contexte sanitaire, mais qui s'est démené auprès de la fédération internationale pour obtenir une semaine en septembre. Ce sont des gens qui oeuvrent et prennent de leur temps pour le bien de notre tennis, qu'ils en soient remerciés. Du 18 au 25, donc, le prestigieux tournoi carolo se tient pour l'heure à Marcinelle (qualifications dès ce samedi, tableau final lundi, finales samedi 25), et si on peut déplorer la défection in extremis de l'un ou l'autre cador de la catégorie, notamment américain, le plateau propose toujours quelques uns des meilleurs juniors au monde, garçons et filles. 

Finalistes de l'US Open

Le président Philippe Deraeve prend d'ailleurs à chaque fois un malin plaisir à rappeler les grands noms qui ont abordé un jour ou l'autre "son" tournoi en anonymes. Surtout chez les filles. Navratilova, Henin, Clijsters, Barty, Azarenka, Kerber, Capriati, autant de numéros unes mondiales passées par les courts carolos, sans parler de la récente championne olympique Belinda Bencic. Cette fois, l'actualité est venue opportunément à son secours pour lui éviter de se répéter, il n'a pas dû creuser longtemps sa mémoire pour y trouver souvenir de Leylah Fernandez, victorieuse à Marcinelle en 2019, et peut-être un peu plus pour se rappeler qu'une certaine Emma Raducanu avait été éliminée au deuxième tour en 2017, à 14 ans donc - soit dit en passant l'âge où la précoce Ashleygh Barty avait gagné le tournoi." Les voir en finale de l'US Open, ça fait quelque chose, on a l'impression qu'on a bien travaillé", sourit le président, "il est rare qu'une fille gagne un tournoi junior et à peine deux ans après se retrouve dans une grande finale de Grand Chelem comme Fernandez l'a fait, c'est impressionnant."

Sofia Costoulas

Tous ces gens qui portent pareille organisation à bout de bras d'année en année peuvent en être fiers, et ils le sont. "Nous avons tenu le choc dans la tempête sanitaire et notre rang par la même occasion. Le fait que la Coupe Davis et la Billie Jean King Cup juniors se disputent dans la foulée, à Antalya, sur terre battue, nous est aussi opportunément venu en aide." On ajoutera que les grands bénéficiaires de tout ça sont les jeunes Belges, qui profitent du fait, rare par rapport à d'autres pays, de pouvoir disputer un grade 1 chez eux, et pour certains d'entrer dans des tableaux où ils n'auraient pas accès ailleurs. A eux de s'en rendre compte, d'en tirer profit ou à tout le moins de bénéficier à fond de l'expérience. A commencer par Sofia Costoulas : après avoir un peu laissé reposer son coude douloureux, peut-elle gagner l'Astrid Bowl dont elle est première tête de série? Avec elle, on suivra aussi Juliette Bovy, Amélie Van Impe, Amélia Waligora, Tilwith Di Girolami ou Romane Longueville bénéficiaire d'une wild card. Chez les garçons, pas de Pierre-Yves Bailly, rentré de l'US Open, qui ne jouera plus en juniors mais enchaînera dans une semaine avec des tournois ITF 15.000 dollars. En revanche, son jeune frère Gilles-Arnaud en sera, tout comme Alexander Blockx, Alessio Basile, Noah Merre, Emilien Demanet ou Guillaume Jacob.

Bon vent à toutes et tous !

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