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L'Arlon Open a vécu sa plus belle édition à Garisart

Certes, il a déjà fait meilleur durant la semaine du tournoi, et on a déjà aussi vécu d'affriolantes exhibitions avant la finale du dimanche, mais pour le président de Garisart Arlon, André Detaille, il ne fait aucun doute que l'Arlon Open qui s'est clôturé dimanche fut la plus belle édition de toutes. "Une vraie fête du tennis", résume-t-il.

On va le dire clairement : ils le méritent, toutes et tous. La fine et dynamique équipe de Garisart Arlon a eu l'ambition et l'audace de mettre sur pied un tournoi international 25.000 dollars - rappelons qu'il n'y en a qu'un deuxième en Belgique, à Coxyde en plein mois d'août - au fin fond de la Belgique, aux portes du Grand Duché. Plus d'une fois, nous nous sommes dit qu'un tel engagement/dévouement pourrait valoir un tableau de participants plus haut coté, et pourtant, à chaque fois, l'Open d'Arlon a fait mieux et attiré plus de monde que la fois précédente. Quand on organise ce genre d'événement, on rêve bien sûr de voir les jeunes Belges s'y mettre en évidence, c'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles on le met sur pied. "Dans d'autres pays, il y en a beaucoup plus, et c'est un sacré avantage pour leurs joueurs", nous ont plus d'une fois répété nos entraîneurs. Cette année, le 25.000 dollars d'Arlon n'a pas seulement proposé gratuitement aux amateurs de la région du niveau de tennis dans l'antichambre du top mondial, il a également rempli pleinement sa mission auprès des jeunes pros belges. Trois de nos compatriotes  (Onclin, Beaupain, Collignon) en demi-finales à ce niveau de tournoi c'est du jamais vu, et trois Liégeois soit dit en passant. Quant à la finale, qui a vu Raphaël Collignon prendre sportivement sa revanche sur son aîné d'un an Gauthier Onclin, (6-4, 6-1), elle permet aux deux garçons (Top 500 à 21 et 20 ans) d'emmagasiner de précieux points ATP quasi dans leur jardin. Belle opération.

"Vraiment c'était bien"

"On a vraiment vécu une semaine remarquable, alors que l'on a parfois dû slalomer entre les averses", dit André Detaille, "c'est la meilleure atmosphère purement tennis que j'ai connue ici, avec des comportements humains au top. On a reçu beaucoup d'éloges, et  nos bénévoles y ont droit les tout premiers, c'est formidable ce qu'ils font. A vue de nez, il y avait certainement 300/350 personnes pour la finale, on ne voyait guère de trous dans les gradins, et même si le match s'est fini sous un fin crachin,  beaucoup sont restés pour discuter tennis, j'adore ça. Peut-être n'a-t-on pas les meilleures dates, avec les qualifs de Wimbledon, la fin des examens, la fête nationale luxembourgeoise à l'occasion de laquelle  beaucoup de gens font le pont et partent quelques jours, faut débriefer tout ça, voir ce qui serait souhaitable et possible au calendrier international, mais on continue, c'est quelque chose que l'on maîtrise (sourire)". Quant au vainqueur, Raphaël Collignon, au potentiel de tennis moderne connu de tous, il pouvait légitimement se dire "fier" de lui. "En réalité, c'est la troisième fois que l'on se retrouvait en finale d'un tournoi ITF Gauthier  et moi", dit-il. "L'an dernier, à Monastir, j'ai perdu sur un double 6-1. Il y a un mois, en Bosnie, j'ai remporté le premier set et perdu les deux autres. Cette fois j'ai gagné les deux. La différence ? J'ai sûrement progressé, mais, en Bosnie, j'avais surtout très bien joué à certains moments, et à d'autres pas. Ici c'est un des rares matches où j'ai été là tout le temps, présent d'un bout à l'autre, en essayant  de diriger les échanges, d'aller chercher les points, vraiment c'était bien. Ceci dit, Gauthier a aussi beaucoup joué (et gagné) ces derniers temps, il l'a peut-être un peu payé." Rivaux certes, mais on est potes ou on ne l'est pas.     

- Clément Geens, qui a disputé une exhibition face à Steve Darcis avant la finale, a accepté d'être un des "parrains" de l'académie handisport de Garisart.

- Au tournoi 25.000 dollars de  Gurugram en Inde, Sofia Costoulas (17 ans, WTA 709) a perdu la finale 4-6, 6-2, 1-6 contre la joueuse lndienne Karman Kaur Thandi, 24 ans, 497e mondiale.      

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