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Elise Mertens retrouve le Top 20 mondial après sa meilleure deuxième moitié de saison

On ne dira pas que le coronavirus a fait du bien à Elise Mertens, cela n'a pas de sens. Mais le fait est que les incertitudes et contraintes sanitaires n'ont pas empêché la Limbourgeoise de réaliser ce qui est sans doute sa meilleure deuxième moitié de saison sur le circuit. Il ne lui manque qu'un titre, dont l'a privée dimanche à Linz sa partenaire de double Aryna Sabalenka.

Aucune fille n'a gagné autant de matches cette année

Pour certains, les champion(ne)s de tennis ont de la chance de pouvoir exercer leur métier en ces temps de restrictions, malgré le chaos ambiant, tandis que, pour d'autres, cela n'a guère de sens de continuer dans ces conditions extrêmes. A l'évidence, Elise Mertens appartient à la première catégorie. Après une reprise ratée à Palerme début août, elle vient de passer trois mois sur les courts en atteignant au moins les quarts de finale dans chaque tournoi qu'elle a disputé, Roland Garros mis à part. Finaliste à Prague face à Simona Halep, demi-finaliste à Cincinnati contre Naomi Osaka, quart de finaliste à l'US Open face à Victoria Azarenka, à Rome contre Karolina Pliskova, et à Ostrava face à Victoria Azarenka encore, elle a conclu cette saison 2020, pourrie aux yeux de tant d'autres, par une nouvelle finale à Linz et un retour dans le Top 20 mondial. S'il lui manque un titre cette année, elle est la fille qui a remporté le plus de matches en 2020, soit 34, et sur ces trois derniers mois, si l'on excepte Caroline Garcia Porte d'Auteuil, elle n'a perdu que contre des joueuses mieux classées qu'elle, une constance qu'elle appelait de ses voeux même si, en dépit d'une belle victoire contre Sofia Kenin à New York, elle a toujours du mal avec les filles qui jouent Top 10.

Un premier set de 68 minutes

On espérait donc avec elle qu'elle pourrait finir sur la meilleure note possible, dimanche à Linz. En même temps, elle était la première à savoir l'état de forme d'Aryna Sabalenka puisque c'est sa partenaire de double. Difficile de mieux se connaître. La finale s'est jouée lors d'une première manche au cours de laquelle notre compatriote a servi pour le set à 5-4, son adversaire de 22 ans, toujours aussi puissante mais plus régulière, revenant immédiatement au score avant de mettre dix minutes pour faire 5-6 sur son service (sept égalités, trois balles de break) et de conclure à 5-7 au terme de 68 minutes d'une bataille acharnée agrémentée de coups de haut niveau. Une Bielorusse plus libérée, une Belge marquée par cette fin de set (et par trois longs matches en semaine ?), la deuxième manche fila beaucoup plus vite (2-6) dans l'escarcelle de Sabalenka qui remporte là son troisième titre de l'année, autant que Simona Halep, et retrouve le Top 10. "Aryna avait déjà été super fin octobre à Ostrava (dominant Azarenka en finale, ndlr), elle était sur sa lancée, en plein flow, et elle frappe très fort, pas facile de trouver son rythme", explique Elise. "Quand on s'incline en finale, on a toujours un peu le sentiment d'avoir fait tout ça pour perdre, mais le crédit lui revient, elle a tellement bien joué." 

Chez Kim dès demain

S'il est une chose qui manque rarement à Elise Mertens c'est la force de travail et la résilience. Elle ne parle d'avenir qu'en termes de progression... sans pour autant se pousser du col. Si elle a déjà pointé 12e mondiale, elle sait que c'était au lendemain de sa demi-finale à l'Open d'Australie 2018.  "Après le Top 20, la prochaine étape logique c'est le Top 10 ? Croyez-moi entre les deux il y a un fameux cap à franchir, il faut de gros résultats pour y parvenir, et je sais que j'ai des choses à travailler", dit-elle. "La constance dont j'ai fait preuve lors de la période post corona est un bon point, je me suis améliorée physiquement et mentalement, pas seulement tennistiquement, ce qui m'a permis d'être bien dans la tête durant cette période difficile. S'il est très dur de jouer une Top 10 ou une Top 20 au plus c'est le cas au mieux on comprend leur mode de fonctionnement." A peine rentrée en Belgique ce lundi, pas question de vacances pour la Limbourgeoise qui a prévu d'entamer la préparation de la saison 2021 dès le lendemain. "Il y a confinement en Belgique, mais les joueuses et joueurs pros peuvent s'entraîner", a-t-elle expliqué en Autriche. "J'ai besoin d'être à la maison pour recharger les accus, mais j'habite à 15 minutes de l'Académie de Kim Clijsters - Kim qui se trouve pour l'heure aux USA, ndlr - où je peux combiner physique et tennis avec mon coach (et compagnon) dans un environnement "safe", donc fitness mardi, retour sur le court sans doute jeudi, et dans la foulée quatre semaines de travail de pré-saison nécessaires puisqu'on parle d'un départ en Australie mi-décembre."
 

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