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Billie Jean King Cup : le premier pas est fait, reste à battre l'Australie....

Il n'y a que le premier pas qui coûte, dit-on. Si c'est le cas, l'équipe belge est bien partie pour se qualifier pour les demi-finales de la phase finale de la Billie Jean King Cup disputée cette semaine à Prague. Elle a en effet battu la Biélorussie (2-1) lors de sa première rencontre de poule, il lui reste à faire de même ce mardi (10 h 30, toujours en direct sur Tipik) face à l'Australie, ce qui ne sera pas aussi simple malgré l'absence d'Ashley Barty, la numéro une mondiale.

"Le verre à moitié plein"

"Je préfère regarder le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide", a rétorqué le capitaine Johan Van Herck à ceux qui restaient sur la déception du double perdu alors que la Belgique, menant déjà 2-0, misait clairement sur trois victoires lors de la rencontre d'ouverture face à la Biélorussie ce lundi à Prague. Dans une poule de trois équipes, on sait que les points gagnés ou perdus peuvent avoir leur importance pour la qualification en demi-finales, du moins si une équipe ne remporte pas ses deux rencontres. D'où l'ombre au tableau idyllique avec une paire belge pas vraiment à la hauteur il faut le dire. "Même si la rencontre était gagnée, j'ai aligné ce que j'estimais notre meilleure équipe de double avec Elise Mertens et Kirsten Flipkens", soulignait le capitaine. "C'est sûr que l'on pouvait faire mieux, mais ce sont surtout les filles d'en face (Aliaksandra Sasnovich et Vera Lapko) qui ont joué un grand match, spécialement Lapko. Tout ce qu'elles frappaient rentrait. Il n'est pas toujours aisé non plus de se remettre dans la partie quand on sait la rencontre déjà gagnée." "C'était difficile de trouver le bon rythme, il y a des jours où les choses ne vont pas forcément comme on le souhaite", ajoutait notre joueuse numéro un. Auparavant, Greet Minnen et Elise Mertens avaient donc assuré l'essentiel en remportant leur match de simple, "et c'est le plus important", insistait le capitaine. "On va débriefer ce qui s'est passé, mais, à présent, on ne doit plus avoir que l'Australie dans le viseur. Si on gagne, tous les calculs d'apothicaire seront inutiles, on sera qualifiés. Ce ne sera pas facile, cette équipe n'était pas finaliste pour rien de la dernière édition (2019), même si elle est privée de sa meilleure joueuse, mais on peut le faire. On a l'avantage d'avoir déjà une rencontre gagnée au compteur et de bien connaître les conditions de jeu." Minnen croisera ainsi la raquette avec la 131e mondiale Storm Sanders et Mertens avec la 43e Anja Tomljanovic, quant au double...

Elise avec des hauts et des bas

Que ce soit en simple ou en double, on ne peut pas dire que l'on ait revu lundi la meilleure Elise Mertens. Il faudra sans doute qu'elle soit mieux en jambes et en rythme face à une Tomljanovic qui a battu la Limbourgeoise cette année (sur herbe) à Birmingham lors d'un match épique à la Murray-Tiafoe, joué sur trois tie-breaks. Cela promet. "Sasnovich a toujours été une opposante difficile pour moi elle aussi", rappelait Elise, "nos matches ont chaque fois été en trois sets, cela ne m'a pas empêchée de gagner et d'apporter le point décisif ici, en ne jouant pas mal je trouve." Ce fut en tout cas un match avec des hauts et des bas, face à une Biélorusse 88e mondiale, au tennis risque-tout capable du meilleur comme du pire. Après un premier set (6-2) mené de bout en bout, notre compatriote a été accrochée dans le deuxième, manquant ses trois balles de break avant que Sasnovich ne passe en force en fin de set (4-6). Fort heureusement, notre compatriote émergea de suite dans le troisième, forçant huit balles de break et bénéficiant de grosses fautes adverses. Comme souvent, Elise a su se montrer battante et résiliente pour finalement empocher la mise, encouragée tambour battant par la trentaine de supporters belges, seuls à mettre de l'ambiance dans une salle désespérément vide, quelle tristesse ! 

Les beaux débuts de Greet Minnen

La première victoire de la nouvelle phase finale de la Billie Jean King Cup sera historiquement inscrite au nom d'une néophyte, Greet Minnen, que Johan Van Herck avait titularisé comme attendu en tant que numéro deux belge. Pour sa deuxième sélection (elle était déjà dans l'équipe, sans jouer, contre le Kazakhstan), la Campinoise, qui a passé le cap du Top 100 cette année, n'a mis qu'un peu plus d'une heure pour placer l'équipe belge sur orbite victorieuse. Face il est vrai à la 263e mondiale, Iryna Shymanovich, notre 69e mondiale a déroulé 6-2, 6-2, assurant le premier point en maîtrisant parfaitement ses nerfs après un début quelque peu fébrile. "Toutes les filles dans l'équipe étaient prêtes à jouer, je n'ai su que dimanche soir que ce serait moi", expliquait-elle. "Je mentirais en disant que je n'étais pas un peu nerveuse. C'est normal et même sain, mais après les trois premiers jeux, avec Johan qui restait très calme - ce qui m'a beaucoup aidé - et toute l'équipe derrière moi, j'ai trouvé mon rythme et je pense avoir vraiment bien joué. Cela a toujours été un rêve pour moi d'être là, c'est très spécial, je suis fière (sourire), j'aurais préféré une "première" dans un stade comble comme on en a connu en Fed Cup, plutôt que dans cette salle vide, mais il paraît que c'est le format du futur, il faut s'adapter. En tout cas, encore merci aux quelques Belges qui y étaient, on les a entendus, ils nous ont fait du bien."

Les résultats

Greet Minnen - Iryna Shymanovich 6-2, 6-2
Elise Mertens - Aliaksandra Sasnovich 6-2, 4-6, 6-2
Mertens/Flipkens - Sasnovich/Lapko 4-6, 3-6

Belgique - Australie, deux simples, un double, ce mardi à partir de 10 h 30.
 

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