Bilan toujours positif pour l'ATP 250 d'Anvers : "Nous sommes encore là pour quelques temps"
Même si la finale, dimanche, n'a pas provoqué de feu d'artifice, tant l'Italien Jannik Sinner, 20 ans, désormais 11e mondial, était au dessus du lot durant la semaine anversoise, l'European Open a renoué avec son public dans une Lotto Arena quasi comble pour le dernier week-end. Le seul grand tournoi sur le sol belge n'est pas près de mettre la clé sous le paillasson. Tant mieux pour le tennis.
"Top 5 mondial bientôt"
On a eu du tennis de grande qualité à se mettre sous les yeux dimanche à la Lotto Arena, mais il n'y a pas eu de suspense. Jannik Sinner n'a jamais été inquiété, remportant son quatrième titre ATP de l'année, face à Diego Schwartzman, 14e mondial, qui s'est incliné (6-2, 6-2) pour la troisième fois en finale à Anvers. "Il a tout mieux fait que moi, c'est fou la vitesse à laquelle il s'améliore", constatait l'Argentin, tandis que l'Italien, que ce succès fait grimper de deux places au ranking mondial (11e), reste en course pour une place au Masters. Une ambition légitime au vu de ce qu'il a montré à la Lotto Arena. Première tête de série, il n'a pas perdu un set en quatre matches. "Je suis très fier du niveau que j'ai atteint ici", confessait-il. "Je suis convaincu qu'il sera bientôt Top 5 mondial", surenchérissait Kristoff Puelinckx, le boss de la société Tennium qui organise l'événement. Un boss lui-même très fier de son tournoi porté sur les fonds baptismaux il y a six ans déjà.
"20.000 personnes comme en 2019"
"L'an dernier, beaucoup d'organisations avaient dû être annulées, mais nous avions tenu à maintenir l'European Open au calendrier", dit-il. "Avec toutes les règles à respecter et l'éventualité que le gouvernement nous interdise de jouer en dernière minute, ce n'était pas un cadeau, mais on a assuré la pérennité de l'épreuve, la Ville, le Port d'Anvers, les sponsors, l'ATP, tout le monde était content. Cette année, on a pu faire (presque) comme avant grâce au Covid Safe Ticket. On a eu 20.000 personnes sur la semaine comme en 2019, c'est très positif compte tenu des limitations qui existent malgré tout. Nous organisons également les tournois de Buenos Aires et de Barcelone. En Argentine on a été limité à 200 personnes par jour, en Espagne à 1.000, ici il y avait 4.000 personnes les deux derniers jours. Mais pas seulement. On a vécu un grand moment en début de semaine avec le match Murray-Tiafoe qui, sur la longueur et pour le côté épique, fait déjà partie de la légende du tennis, Dick (Norman, le directeur du tournoi, ndlr) n'avait jamais rien vécu de tel durant sa longue carrière professionnelle. Enfin, on a eu une bonne surprise avec Xavier Malisse, c'est toujours gai de voir un Belge se distinguer devant son public."
"Pas l'argent pour un ATP 500"
Compte tenu de la stabilité et de la visibilité acquises par l'European Open, on a demandé aux organisateurs s'ils n'envisageaient pas de monter en grade en sollicitant un statut d'ATP 500. "L'ATP envisage en effet de faire passer trois tournois 250 en 500", dit Kristoff Puelinckx, "mais il faut rester lucide sur l'endroit où l'on vit. C'est comme pour le football, il n'y a pas en Belgique les moyens financiers pour rivaliser. Nous avons des contrats signés pour deux ou trois ans, nous sommes donc encore là pour quelques temps (sourire), mais notre objectif reste de proposer du top tennis dans le cadre actuel, d'attirer le plus de bons joueurs possibles, et pourquoi pas un Top 10 même si on en a déjà été très proche". Cette année, avec Indian Wells juste avant, Anvers a, au contraire, dû enregistrer quelques forfaits de marque en dernière minute: Dimitrov, Auger-Aliassime, Carreno-Busta, Norrie, Basilashvili, Humbert... "Ce n'est jamais agréable, mais cela arrive tout le temps/ On s'arrange toujours pour avoir plusieurs joueurs capables de gagner le tournoi, comme ça si certains ne viennent pas, ce n'est pas si grave, cela n'a pas empêché le tableau d'être fort, peut-être le plus relevé qu'on ait eu, et le tournoi d'être une réussite", conclut notre interlocuteur.
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