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Arthur De Greef : "2019 sera une année importante"

A 26 ans (27 fin mars), Arthur De Greef arrive tout doucement à la croisée des chemins. Coaché en 2019 par Kristof Vliegen, le 217e mondial - meilleur classement 113 en juin 2017 - sait que la saison qui commence peut être déterminante.
 

L'équipe de Coupe Davis d'il y a dix ans ne doit plus avoir de secrets pour Arthur De Greef. Après s'être déjà retrouvé sur le circuit pro avec Christophe et Olivier Rochus, le voilà en effet embarqué avec Kristof Vliegen - récent papa d'un deuxième garçon prénommé Mathis - qui sera son entraîneur en 2019. Ne manquera plus que Xavier Malisse. Le Bruxellois, petit-fils de l'ancien entraîneur des Diables Rouges Guy Thys, en sourit. Comme on ne peut dire que ces précédentes expériences ont été de franches réussites, espérons avec lui que la troisième sera la bonne. Car le temps n'attend pas, les années passent. "J'ai vu Kristof un moment avec Joris (De Loore), je trouvais qu'il faisait du bon boulot. Lorsque j'ai appris qu'ils n'étaient plus sur la même longueur d'ondes, j'ai pensé que cela pouvait être une opportunité pour moi, je n'avais pas envie de l'étranger, ma copine vit en Belgique", explique Arthur. L'accord porte sur l'année 2019, préparée ensemble durant ce mois de décembre. A Uccle. Sur surface dure. "Il ne peut pas jouer seulement sur terre battue même s'il aime ça", avait déjà prévenu Vliegen. "J'ai pu voir comment il fonctionne, le courant passe assez bien, comme je l'ai dit je repars d'une page blanche, le bilan, quant à son niveau de compétitivité, je le ferai dans six mois", continue Kristof.

"Si je finis 300e, je ne continue pas"

"Je pense avoir effectué une bonne préparation, notamment en compagnie des frères hollandais Tallon et Scott Griekspoor ainsi que de Yannick Mertens", insiste De Greef, "le physique je l'ai travaillé au David Lloyd et avec Jérôme Launois. J'entamerai la saison la première semaine de janvier au Challenger de Playford dans la banlieue d'Adelaïde, puis Kristof me rejoindra pour les qualifications de l'Open d'Australie. Il va m'accompagner sur le circuit au moins quinze semaines sur l'année." 2018, entamée à la 178e place mondiale, n'a pas répondu à l'attente, trop de bas, pas assez de hauts, même fin octobre début novembre lorsqu'Arthur espérait se refaire une petite santé au classement ATP dans des Challengers sud-américains, malgré une demi-finale à Guayaquil et une victoire sur Pablo Cuevas. Il a d'ailleurs perdu son contrat de sportif de haut niveau à la fédération Wallonie/Bruxelles, un manque à gagner non négligeable, "mais vous ne m'entendrez pas en dire du mal, ils m'ont apporté une super aide durant pas mal d'années", glisse-t-il, "je pense d'ailleurs que je la retrouverai si j'arrive Top 100, et qu'il y aura discussion si je m'en rapproche. Je sais qu'il s'agira d'une année déterminante pour moi, une année qui va coûter plus cher et où j'emménage avec ma copine, je ne me mets pas d'objectif chiffré particulier, je veux surtout réaliser une bonne saison, complète. Et si je la finis 300e, je ne continue pas, je ne crois pas aimer assez le tennis pour ça."

"Pour la Coupe Davis il y a un accord"

Ce sera aussi l'année du changement avec le "transition tour", "c'est compliqué, on a un peu l'impression qu'il y aura désormais deux circuits différents, mais je ne suis pas convaincu que ceux qui l'ont décidé en savent plus que nous sur ce qui en découlera", dit-il. Et puis bien sûr, il y aura la Coupe Davis dans un bon mois au Brésil. On a dit que l'incertitude régnait quant à la participation de David Goffin et de Steve Darcis. Pour Arthur, qui y retrouverait des conditions proches de celles qu'il a souvent fréquentées en Amérique du sud, les choses paraissent claires en revanche. On sait qu'un différend l'a opposé à la fédération, qui l'a amené à refuser la sélection en début d'année face à la Hongrie. "J'ai eu de bonnes discussions avec les présidents fédéraux, et ça a l'air de s'arranger, si je suis sélectionné on a un accord, j'y serai."

"Les Brésiliens eux-mêmes ne savent pas pourquoi on joue là-bas"

On pouvait penser qu'Arthur, qui a souvent disputé des tournois sur terre battue dans cette région du monde en février, serait le joueur belge qu'un voyage au Brésil fin janvier dérangerait le moins. "Vous vous trompez", rectifie-t-il, "il n'y a plus de Challengers programmés en Amérique du sud à ce moment-là en 2019, et mon classement actuel ne me permet pas d'entrer dans les qualifications des tournois ATP qui s'y déroulent, donc je devrai sans doute moi aussi revenir en Europe." Un voyage aller-retour de 40 heures, si on a bien compris ? "Je ne vous apprendrai rien en disant que cela ne se met pas très bien dans la saison. Le déplacement en lui-même est déjà compliqué, on doit transiter par Rio puis prendre un vol intérieur. A l'échelle brésilienne, Uberlandia (dans l'état du Minas Gerais) où se joue le match c'est un peu un coin perdu (600.000 habitants tout de même), les conditions sont assez spéciales, sur terre battue indoor à 900 m d'altitude alors qu'il fait très chaud dehors, je n'y ai jamais joué moi-même, les joueurs brésiliens non plus d'ailleurs, on n'y organise pas de tournoi ATP et c'est la première fois que la Coupe Davis s'y déroule, ils ne savent pas eux-mêmes pourquoi le match a lieu là-bas. Ces Brésiliens je ne les ai jamais affrontés en match officiel, mais je les connais bien, je me suis beaucoup entraîné avec eux, il n'y a plus un seul Top 100 parmi eux, et seulement deux Top 200, mais dans leur jardin, avec la chaleur et l'altitude, ils sont dangereux."
 

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