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Alexander Blockx vainqueur de l'Australian Open juniors

Même si le plus dur reste à faire, il y a toujours de l'avenir pour notre tennis. Après les deux finales de Grand Chelem juniors atteintes, mais perdues, par Gilles Arnaud Bailly à 16 ans l'an dernier, son copain anversois Alexander Blockx, 17 ans, a remporté celle de l'Open d'Australie à l'occasion d'une nuit (heure belge) à rebondissements dans la Rod Laver Arena de Melbourne. Avec Bailly, Blockx et Sofia Costoulas, il y a donc eu un(e) Belge en finale dans quatre des cinq derniers tournois majeurs chez les junior(e)s, ce qui, à notre connaissance, n'est jamais arrivé.

11-9 au tie-break

Les finales des tournois junior(e)s étaient programmées samedi dans l'immense Central de l'Australian Open, la Rod Laver Arena, ce qui rendait l'événement d'autant plus mémorable pour les jeunes en lice. Les garçons ont néanmoins failli en être privés par les organisateurs, tenus par l'horaire de la finale dames, dans la mesure où les filles, avant eux, se sont livrées une formidable bataille très haut de gamme qui a duré pas moins de 3 h 18, Alina Korneeva s'imposant à Mira Andreeva, deux Russes et deux amies de 15 ans, 6-7, 6-4, 7-5. Retenez ces noms, vous en entendrez encore parler. "L'attente a été longue, j'ai dû m'échauffer trois fois et manger à deux reprises", notait Alexander Blockx pour lequel il s'agissait d'une grande première. Finalement, notre compatriote (ITF 10) et l'Américain Learner Tien (ITF 27), 17 ans, ont pu fouler la surface légendaire, et, en un peu plus de deux heures, en finir au bout du suspense sur un tie-break remporté (11-9) par Blockx à sa troisième balle de match. Il prenait ainsi sa revanche sur un adversaire, plus expérimenté que lui sur le circuit pro (il est 770e mondial, lui 1306), qui l'avait battu la veille en finale du double. 

Le dernier chez les juniors

Pourtant, la première manche, remportée 6-1, avait semblé une formalité pour le jeune Anversois, qui a ensuite reçu la monnaie de sa pièce au deuxième set (2-6) avant de frapper de plus en plus fort au troisième, au cours duquel il a dû sauver quatre balles de break. "Learner possède un des meilleurs "toucher" que j'ai vu chez un joueur de tennis. J'avais le sentiment de devoir gagner trois ou quatre fois le même point tant sa résilience semblait inépuisable. Je ne sais pas si j'ai déjà frappé aussi fort, mais il fallait effectivement en mettre plus, quitte à faire des fautes de temps en temps, sinon on se retrouve comme au deuxième set contre un joueur qui contrôle la balle de manière aussi incroyable", avouait Blockx, qui dit avoir flashé sur le coup droit de Carlos Alcaraz après avoir adulé celui de Dominic Thiem. "L'important était de gagner le match, et j'y suis arrivé." D'autant plus important qu'il s'agissait sans doute là de son dernier Grand Chelem junior. Comme Gilles Arnaud Bailly, le garçon, qui aura 18 ans en avril, va désormais se tourner vers le circuit adulte professionnel, en commençant par les tournois 15 et 25.000 dollars ITF. 

Troisième Belge

"J'ai entendu dire que le gagnant du tournoi juniors à Melbourne reçoit une wild card pour les qualifications de l'Open d'Australie de l'année suivante, c'est sûr je reviendrai", souriait encore  Alexander, qui succède notamment à des champions comme Monfils, Kyrgios et Korda au palmarès australien. Il n'est que le troisième représentant belge masculin à s'imposer dans un Grand Chelem juniors, après Jacky Brichant et Kimmer Coppejans, tous deux à Roland Garros. Il ne s'est pas attardé longtemps à Melbourne après son succès. Il a directement pris l'avion pour la Corée où il emmagasinera encore un peu plus d'expérience aux côtés de l'équipe belge de Coupe Davis. "En Belgique, nous sommes petits, mais nous avons de bons entraîneurs, de bonnes installations, de bonnes personnes autour de nous qui veulent nous aider", a-t-il répondu à ceux qui voulaient savoir comment on fait chez nous. "On essaie juste de se battre, de ne jamais abandonner, de jouer. J'ai commencé quand j'avais quatre ans, avec déjà le même entraîneur qu'aujourd'hui, Philippe Cassiers, à Forest Hills près d'Anvers. Il ne pouvait être là, mais il me suit. Cela doit être un grand moment pour lui aussi."
 

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