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L'équipe belge en phase finale de Coupe Davis : "Ni facile, ni insurmontable"

Depuis vendredi, l'équipe belge de Coupe Davis a pris ses quartiers à Hambourg où elle dispute cette semaine le premier volet de la phase finale de l'épreuve, au sein d'une poule composée également de l'Australie, de l'Allemagne et de la France, avec à la clé deux places qualificatives pour les quarts de finale (demi-finales et finale) fin novembre à Malaga. 

Une drôle de salle

Première conférence de presse pour Johan Van Herck et ses joueurs ce dimanche à Hambourg, à deux jours de leur entrée en lice, mardi, face à l'Australie dans leur poule de Davis Cup. L'endroit est un peu particulier. Le superbe Rothenbaum Stadium accueille chaque été le tournoi hambourgeois ATP 500 sur terre battue, avec une capacité de 10.000 places ainsi qu'un toit transparent en PVC polyester, à la fois fixe au dessus des tribunes et rétractable au dessus de l'aire de jeu. Pour la circonstance, on y a installé une surface dure, et bien sûr les conditions climatiques risquent d'être différentes de ce qu'elles sont au mois de juillet. Ce qui a fait dire à David Goffin : "On est censé être à l'intérieur, mais on ne l'est pas vraiment. On a l'impression de ne jouer ni en indoor, ni en plein air. Ce genre de "salle", il n'y en a quasi pas sur le circuit, on a l'impression d'un toit en toile qui laisse entrer le soleil, le stade est un peu ouvert sur les côtés, il y a du vent qui passe, la température extérieure peut avoir une influence. Bref, ce sont des conditions indoor un peu spéciales, il faut s'adapter mais cela fait partie du métier de tennisman." Le Liégeois est arrivé en Allemagne "frais et dispos" après avoir eu le temps, selon ses propres dires, de digérer une tournée américaine qui fut tout sauf une réussite, malgré un bon niveau de jeu dans son match contre Musetti à l'US Open gâché par les crampes. "J'ai eu le temps de me reposer et de me remettre", dit-il, "j'ai repris mes marques, c'est toujours un peu plus facile en salle de retrouver les sensations, le timing, les frappes, même si ici c'est un peu spécial. Cela va me faire du bien. Bien sûr, la formule a changé, on ne joue que trois matches, en tant que numéro un j'ai d'office du costaud en face, et en deux manches gagnantes, on n'a pas droit à un retard au démarrage comme cela peut être le cas en cinq sets, il faut être bien dans le match de suite."

Avec les héros de la qualification

Pour rappel, si l'équipe belge en est là, elle le doit d'abord à une victoire totalement inespérée en Bolivie alors qu'elle était menée 2-0, puis à une qualification en Finlande, sur le même score 2-3, et les deux héros de ces rencontres, Michael Geerts en Amérique du sud et Zizou Bergs en Scandinavie font légitimement partie de l'expédition finale. Zizou, 23 ans, est toujours 154 mondial à l'ATP, mais on sait qu'il est capable d'un niveau de jeu supérieur à ce classement. "La Coupe Davis m'a aidé à devenir un meilleur joueur, je m'y sens plus solide dans mon rôle, et j'ai une nouvelle chance de le montrer, autant aux autres qu'à moi-même", dit-il. "Je ne dis pas que j'ai qualifié l'équipe parce que David avait déjà fait l'essentiel en battant Ruusuvuori mais cette victoire lors du dernier match m'a procuré un sentiment incroyable. J'espère que cela m'arrivera encore, j'aime me retrouver en équipe, pour mon pays. J'ai beaucoup joué cette année, mais je me sens très bien, je n'ai mal nulle part, je ne ressens aucune fatigue mentale." Quant à Michaël Geerts, qui n'oubliera jamais l'instant où il a triomphé du numéro un bolivien Hugo Delien, il reste sur une victoire en Challenger... mais en double, à Cassis, et avec Joran Vliegen orphelin de son alter ego Sander Gillé. Une éventuelle solution de rechange pour le capitaine belge ? "J'ai confiance en mon équipe", dit Johan Van Herck. "C'est la première fois qu'on joue ensemble, et on gagne", sourit Michaël. Il faut que dire l'année a été un peu difficile pour la paire Gillé/Vliegen: problèmes de coach, de blessures, test Covid positif pour les deux,. On les a connus 24 et 28e mondiaux dans leur discipline, ils sont aujourd'hui 67e et 90e. Ils ont été éliminés au premier tour de leurs cinq derniers tournois ensemble et n'étaient pas classés en ordre utile en tant que paire pour jouer l'US Open. On compte sur l'ambiance Coupe Davis pour les remettre sur les rails. "La confiance est toujours là", assurent-ils, "on a joué beaucoup de bons matches dans cette compétition, on a l'expérience et on est à 100 %, on va tout donner."

Une première pour David Goffin ?

Dans ces conditions, quelles sont les chances de notre équipe de terminer à l'une des deux premières places du groupe ? "Si on regarde les classements, on n'est pas favoris", convient le capitaine, "mais cela ne nous a jamais empêché de réussir des résultats, et David a souvent montré qu'il pouvait battre de très bons joueurs dans cette compétition. On est un groupe soudé et professionnel, qui joue chaque match, chaque point pour le gagner. Avec le staff, on fait tout pour mettre au point les derniers ajustements dans ces circonstances particulières. On est assez bons pour y arriver. Je suis convaincu que l'on a notre chance dans chaque rencontre." Comment juge-t-il l'opposition ? A commencer par cette équipe australienne, privée de Nick Kyrgios, contre laquelle la Belgique ouvrira le feu mardi à 14 h ? "De Minaur est 20e mondial, Kokkinakis 70e, et ils ont une bonne paire de double, très difficile équipe donc." D'autant que David Goffin n'a encore jamais battu De Minaur en trois affrontements sur le circuit, une sorte de bête noire. C'est le bon moment pour exorciser. "Après, pour l'Allemagne devant son public, tout dépend du Zverev auquel on aura droit après sa blessure aux ligaments de la cheville et comment se sera déroulé son premier match. C'est évidemment le meilleur joueur en lice. Quant à la France, qui a ajouté Gasquet à sa liste, elle aligne une sélection d'égale valeur, très homogène. Dans ce qui nous attend rien ne sera facile, mais rien n'est vraiment insurmontable non plus. On part de nos qualités pour faire le mieux possible.
 

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