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Finale pour Arnaud Bovy et Sofia Costoulas, premiers points ATP pour Raphaël Collignon

Après le faux départ tunisien et le tournoi de Monastir entamé puis arrêté Covid oblige, la saison a vraiment commencé la semaine dernière pour le team pro AFT. Et de jolie manière en ce qui concerne Arnaud Bovy qui a remporté huit de ses neuf matches de simple cette année. Belle entrée en matière également pour Sofia Costoulas, finaliste chez les "grandes" du haut de ses 15 ans.

Lorsqu'à la mi-janvier le tournoi de Monastir a été arrêté après le premier tour pour cause de confinement décrété la veille au soir, la mauvaise surprise s'est prolongée lors du retour en Belgique pour les jeunes pros de l'AFT, contraints à une quarantaine de dix jours sans toucher la raquette.

C'est donc à une sorte de second début de saison auquel on a assisté la semaine dernière, d'une part en Egypte, un 15.000 dollars à Sharm El Sheikh, de l'autre à... Monastir où les organisations tennistiques ont repris, sous conditions puisqu'à partir de cette semaine, une quarantaine de cinq jours y est imposée, dans un hôtel différent de celui de la compétition. Ce à quoi Raphaël Collignon, Louis Herman et, en dernière minute, Gauthier Onclin qui était initialement prévu en Egypte, ont donc pu échapper lors de leur arrivée il y a une dizaine de jours. Leur coach Ananda Vandendoren explique : "On a été testés avant de quitter la Belgique selon la règle établie, mais on ne l'a plus été depuis. Bien sûr, on vit tous confinés dans un hôtel-resort, on garde le masque et les distances. Vu le contexte difficile, le staff fédéral a joué la "sécurité" si je puis dire et choisi de disputer plusieurs tournois, trois ou quatre, au même endroit, que ce soit ici ou à Sharm El Sheikh." La bonne nouvelle venue de Belgique, c'est que lorsqu'ils seront rentrés, nos jeunes pros pourront cette fois  continuer à s'entraîner tout en observant l'obligatoire quarantaine, mais on n'en est pas là, l'heure est à la compétition sous des cieux plus cléments mais  lors de tournois d'autant plus relevés à leur niveau qu'ils ne se bousculent plus au calendrier.

Dix victoires en douze matches

A Monastir, Louis Herman et Raphaël Collignon sont sortis des qualifications, le premier après une interminable période marquée par les blessures, et le second à la recherche de ses premiers points ATP depuis un moment. En atteignant les quarts de finale, l'ancien 25e mondial junior y est parvenu. "Ce ne sont que deux points mais ils sont importants pour "Raph" et pour sa confiance, cela facilite également son entrée dans les tableaux de tournois", dit Ananda, "il a finalement perdu 4-6, 5-7 contre un Tunisien qui a très bien joué, c'est un premier pas mais il doit encore s'aguerrir." Quant à Gauthier Onclin, arrivé in extremis et dont c'était le premier match d'une saison bousculée jusque là, il manquait un peu de confiance et a été éliminé d'entrée.

Dans le même temps, à Sharm El Sheikh, son copain Arnaud Bovy vivait une semaine particulièrement intense. Déjà victorieux de son premier match de l'année, au premier tour à Monastir en janvier, le Liégeois a poursuivi sur sa lancée, malgré le repos forcé au pays. Dans un tournoi où il n'était que huitième tête de série... des qualifications, il s'est hissé jusqu'en finale simple et double, remportant dix matches sur douze. "En finale, cela s'est joué à un break dans chaque set", dit Julien Onclin qui le coache là-bas, "mais il faut reconnaître qu'il s'est heurté à un adversaire (le Chinois de Taïpei Yu Hsiou Hsu, ndlr) qui s'est montré très solide et ne lui a pas permis de bénéficier de l'une ou l'autre largesse - évidemment il avait aussi beaucoup joué en peu de temps, avec une demi-finale la veille qui a duré 3 h 20. Si je devais citer un domaine où il a progressé ce serait son service de gaucher qu'il utilise mieux qu'avant et qui lui a permis de faire des points tout au long de la semaine." A l'issue de ce marathon, Arnaud avait un peu mal au genou, "mais je ne crois pas que ce soit grave, un peu de surcharge", pense Julien Onclin, "on a appris qu'il était "special exempt" pour le tournoi de cette semaine, il échappe donc aux qualifications et bénéficie d'un peu plus de temps de récupération d'ici mercredi."



Eliminer la 241e mondiale à 15 ans

Toujours à Sharm El Sheikh, mais à un quart d'heure du site des garçons, Sofia Costoulas, 15 ans, avec encore trois saisons juniores devant elle, a profité du manque de tournois haut de gamme dans sa catégorie pour se frotter à nouveau aux adultes. Accompagnée de son papa, elle a réussi l'exploit de se hisser jusqu'en finale, éliminant même en quart de finale la tête de série numéro une, la Japonaise Kyoka Okamura, 241e à la WTA, 6-2 au troisième set. Elle n'a cependant pu accrocher sa première couronne ITF, battue 3-6, 2-6 en finale - peut-être le match de trop - par une autre Belge, Magali Kempen, 23 ans, 424e mondiale, à créditer d'une belle semaine elle aussi.





 

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