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Fed Cup : les Belges doivent se sortir du piège italien

Sur le papier, le capitaine belge Ivo Van Aken, qui officie en intérimaire après le remplacement de Dominique Monami et en attendant que la fédération lui trouve un(e) successeur, est le premier à en convenir : "Nous devons oser dire que notre équipe est plus forte que l'Italie." Reste à le démontrer sur la terre battue de Gênes ce week-end, où la Belgique joue sa place dans le groupe mondial de Fed Cup lors des play offs, face à l'Italie qui - déjà sur son sol - avait tout de même éliminé l'Espagne de Carla Suarez Navarro en février. Cela ressemble donc un peu à un piège face à des joueuses qui évoluent chez elles, sur "leur" brique pilée, et peuvent aborder la partie en outsider, autrement dit la pression pèse sur les épaules des Belges, elles ne peuvent pas perdre, on vivrait mal une élimination.

Au tournant

On se souvient que, déjà, on pensait nos joueuses capables d'éliminer la France de Mladenovic (souveraine ce week-end là) et Parmentier à Mouilleron-le-Captif en Vendée, mais elles ont dû s'incliner lors du double décisif. A la sortie, il n'y eut pas que des pleurs, mais aussi des grincements de dents, a-t-on cru comprendre, avec au bout du chemin le départ de la capitaine Dominique Monami souhaité par l'une ou l'autre joueuse... qui peuvent dès lors supposer qu'on les attend à présent au tournant. D'autant qu'elles ont l'air de bien s'entendre, Mertens, Flipkens et Van Uytvanck étaient toutes les trois ensemble au tournoi de Lugano la semaine dernière, et ont rallié Gênes par la route. 

Lugano

Les conditions sont différentes aujourd'hui, déjà parce qu'Elise Mertens, qui est restée au dessus de la mêlée, paraît s'être refait une santé tennistique en gagnant à Lugano alors qu'elle avait connu un coup de mou après son titre reconduit à Hobart et sa formidable demi-finale à l'Open d'Australie. Désormais 17e mondiale, ayant un peu "fait le ménage" dans son staff, elle est plus que jamais notre atout numéro un, d'autant qu'à son deuxième titre WTA de l'année s'est ajouté celui conquis en double avec Kirsten Flipkens. "Quand on possède des joueuses comme Elise, Alison Van Uytvanck (WTA 50), Kirsten (70 en simple) et Ysaline Bonaventure (WTA 133) on ne peut pas se cacher", confirme Van Aken. 

Errani

En face, les statistiques n'ont effectivement pas le même impact, même si on sait ce qu'elles peuvent valoir en pareil cas. C'est Sara Errani qui joue le rôle d'Elise Mertens chez les Italiennes. A 30 ans, ses belles années sont apparemment  derrière elle qui fut finaliste et demi-finaliste à Roland Garros, culminant à la 5e place mondiale. C'est peu dire que la terre battue est la surface de prédilection de celle qui, l'été dernier, a été suspendue deux mois pour un contrôle antidopage positif et rocambolesque. Elle a expliqué que sa mère... avait fait tomber accidentellement un de ses médicaments dans les tortellini, et un tribunal indépendant a jugé la quantité prise trop réduite pour avérer une volonté claire de dopage.

Les Belges étudiées

Galvanisée devant son public, Errani, retombé 90e mondiale, reste certainement difficile à jouer, pour son pays et sur cette surface. Avec elle, dans la mesure où Camila Giorgi (qui a battu Van Uytvanck à Lugano) ne participe pas, on verra trois jeunes classées au delà de la 150e place mondiale, Jasmina Paolini, Deborah Chiesa et Jessica Pieri. Contre l'Espagne, Errani a battu Suarez Navarro en trois sets et Arruabarrena (à l'époque 82e mondiale, aujourd'hui 52e) sur un double 6-1, Chiesa apportant le point de la victoire face à cette dernière.  Méfiance donc. "Nous avons étudié les Belges", dit la capitaine Tatiana Garbin, "et j'ai été à Lugano pour voir Mertens qui traverse une bonne période. Mais mes joueuses sont capables du même niveau, Errani apporte son expérience, et elles sont toutes fières de porter le maillot."

Assumer

"La Belgique est favorite et doit l'assumer", répète Van Aken, "je ne dis pas pour autant que la victoire sera facile, la terre battue avantage l'Italie qui peut se transcender, elle a la Fed Cup dans le sang et le soutien du public. Je trouve mes joueuses dans une belle condition, mais tout peut arriver, il faut rester prudent. Elise retrouve la forme et bosse pour rejoindre le top 10, Alison est capable d'évoluer à un niveau de jeu plus élevé que son classement peut le laisser supposer, et notre double aussi est fort."

Programme des matches

Samedi 21 avril
13h30: Jasmine Paolini -  Elise Mertens
Suivi de Sara Errani - Alison Van Uytvanck

Dimanche 22 avril
12h00, Sara Errani -  Elise Mertens
Suivi de Jasmine Paolini - Alison Van Uytvanck
Suivi du double: Deborah Chiesa / Jessica Pieri - Kirsten Flipkens / Elise Mertens.

Les matches sont retransmis sur la VRT.

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