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Emilien Demanet remporte son premier tournoi Grade 1 chez les juniors

Si Gauthier Onclin, qui fête ses 22 ans ce dimanche, a dû baisser pavillon face aux onze aces du Suisse Stricker, 153e mondial, lors de la demi-finale du tournoi ATP Challenger de Rovereto en Italie, Emilien Demanet, 17 ans, est parvenu à accrocher la plus belle victoire de sa jeune carrière en s'imposant sans discussion chez les juniors face au 24e mondial bulgare Adriano Dzhenev dans le tournoi Grade 1 d'Asuncion au Paraguay. 

Culture de la gagne

Pour donner une meilleure idée de la performance du jeune Namurois, c'est un peu comme s'il s'était imposé lors de l'Astrid Bowl de Charleroi, un tournoi junior de la même catégorie que celui d'Asuncion. Emilien n'a pourtant pas entamé la compétition sur les chapeaux de roues en terre paraguayenne. Comme son compère Niels Ratiu, il a même dû être quelque peu "secoué" par leur coach AFT Thomas Bertleff. "Le début du tournoi a été un peu compliqué", confirme ce dernier, "je n'étais pas satisfait des intentions et de l'intensité qu'ils mettaient dans leurs matches. Au fur et à mesure, cela s'est amélioré, Emilien a su profiter de ses temps forts, gérer ses émotions, et trouver les solutions pour s'imposer, je suis content, la culture de la gagne même quand on ne joue pas son meilleur tennis cela nous manque". Par plus de 30 degrés d'une chaleur humide, Emilien Demanet a notamment éliminé en quart le Brésilien qui avait gagné un tournoi de la même catégorie au Pérou la semaine dernière, et en demi, un Français qui l'avait battu l'an dernier. Quant à la finale, après avoir été accroché jusqu'à 2-2, il a su se montrer très solide et faire tourner définitivement le match en alignant dix jeux, n'en laissant qu'un (6-2, 6-1) au Bulgare Adriano Dzhenev... qu'Alexander Blockx avait sorti au troisième tour de l'Open d'Australie sur un double 6-2.

Palier par palier

"C'est le genre de résultat qui fait du bien, comme ceux de Gauthier (Onclin) et de Raphaël (Collignon)", constate Thoma Bertleff. "Ils ont tous ce que j'appellerais une maturité tardive, physique et mentale. C'est un peu comme une marque de fabrique malheureusement (sourire), mais on voit bien que ce travail de longue haleine paie, qu'année après année, ils progressent, palier par palier. Cela nous motive tous car la marge reste grande", insiste-t-il. "Ainsi, Emilien n'a pu disputer son premier Grand Chelem que cette année, à Melbourne. Ce ne fut pas une réussite, alors qu'il avait été au troisième tour la semaine précédente à Traralgon où les mêmes joueurs étaient engagés, mais je suis sûr que cette expérience, si différente de ce qu'il a l'habitude de vivre, l'a servi cette semaine, et des Grands Chelems il y en aura encore trois cette année." Emilien Demanet n'a pas seulement gagné le tournoi au Paraguay, il a également atteint la finale en double avec son compère Niels Ratiu remis en selle lui aussi. Malheureusement, nos deux compatriotes ont dû déclarer forfait pour cette finale, Niels étant contraint de prendre l'avion pour disputer les simples, en qualifications, lors du tournoi suivant où nos deux jeunes sont engagés, au Brésil à Porto Allegre. Il y a d'ailleurs gagné son premier match au moment où Emilien bouclait ses bagages pour le rejoindre.

La différence au service

Lors de l'ATP Challenger de Rovereto en Italie, Gauthier Onclin n'a donc pu atteindre la finale. Comme au BW Open, il s'arrêté en demi, face à la promesse suisse Dominic Stricker, 153e mondial à 20 ans. Le Liégeois n'a pourtant concédé qu'un break durant toute la rencontre, celui qui a permis à son adversaire de se détacher à 1-4 au premier set. Ce début de match manqué et un début de tie-break mal négocié (0-4) lui ont coûté le match - 3-6, 6-7(3). Si dans l'échange, le Liégeois n'a rien eu à envier au Suisse, c'est au niveau du service que ce dernier a fait la différence, Stricker passant onze aces contre un à Onclin qui n'a pu s'octroyer qu'une balle de break.
 

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