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Corée-Belgique : "Favori ? Cela ne veut rien dire en Coupe Davis"

Dans les nuits de vendredi à samedi et de samedi à dimanche, à partir de 3h belge, notre équipe de Coupe Davis jouera sa place en phase finale, à Séoul, face à la Corée du sud. Un adversaire que l'on connaît mal mais qui s'était néanmoins qualifié, comme nous, l'an dernier. Son premier joueur, Soonwoo Kwon, 61e mondial, y avait même battu le Canadien Félix Auger-Aliassime . 

"Sold out" en une journée

Il fait froid en Corée. Il gèle à -5 la nuit. "On le ressent dans la salle, et cela peut avoir une influence sur les balles. On attend de voir comment ce sera le jour des matches", dit le capitaine belge Johan Van Herck, qui entame sa dernière, et douzième, saison à la tête de l'équipe. "La surface dure est assez rapide, ce qui nous convient. Les joueurs sont confiants." Des joueurs qui ont vu débarquer avec un temps de retard les lauréats de la semaine dernière, Alexander Blockx vainqueur de l'Open d'Australie et numéro un juniors, venu parfaire son expérience, et surtout David Goffin, qui a renoué avec une série de victoires à Louvain-la-Neuve et défié le décalage horaire à deux reprises. "Cela valait bien une petite salve d'applaudissements", sourit le capitaine, "mais sans trop s'appesantir. Ici on a une autre mission à remplir." Face à des Coréens dont on sait peu de choses, alors que, pourtant, leur meilleur joueur n'est pas classé très loin de notre numéro un et a remporté le tournoi d'Adelaïde cette année. "Je peux en tout cas vous dire que la salle a affiché sold out en une journée. Même s'il n'y a qu'un millier de places ce n'est quand même pas fréquent", continue Van Herck. Un Olympic Tennis Court d'une capacité semblable à celle du Blocry pour le BW Open donc, à ceci près que nos compatriotes, et particulièrement David Goffin, n'y seront évidemment pas soutenus comme en Brabant wallon. "Si on considère le ranking, on est favoris, mais en Coupe Davis, surtout loin de chez nous, vous savez que cela ne signifie rien", répète le capitaine, "c'est un cliché mais il se vérifie tellement souvent. Il y a le public, la fierté de jouer pour son pays, je sais que ces Coréens peuvent être dangereux, même si la clé se trouve en nos rangs. Si on est à un bon niveau, si on utilise nos possibilités à leur maximum, si on joue chaque point en restant positifs, on a tous les atouts pour s'imposer, et même la qualité pour gagner tous les matches. Je m'attends néanmoins à ce que ce soit difficile.

Un peu dans l'inconnu

Les Belges se retrouveront un peu dans l'inconnu, face à des joueurs qu'ils n'ont jamais affronté. Même David Goffin, aujourd'hui 41e à l'ATP, n'a pas encore eu l'occasion de se mesurer sur le circuit à Soonwoo Kwon, 25 ans, pensionnaire du Top 100 mondial depuis l'été 2019. Derrière, le numéro 2 coréen, Seong Chan Hong, n'est que 237e mondial, alors que le nôtre, Zizou Bergs, est 115e. Demi-finaliste d'un Challenger 40.000 dollars en Thaïlande la semaine dernière, Hong y a notamment éliminé Michael Geerts 6-1, 7-5. L'an dernier, en phase finale, il ne s'est cependant incliné que 7-6 au 3e set contre le Canadien Pospisil. Quant à la paire coréenne, Jisung Nam/Minkyu Song, elle pointe autour de la 150e place mondiale. Elle vient de remporter le même Challenger thaïlandais. "En toute logique, nous sommes favoris du double avec Joran (Vliegen) et Sander (Gille), ainsi que des deux matches contre le numéro 2 coréen", dit Johan Van Herck. "Sur base du ranking, Kwon l'est lui aussi contre notre numéro 2, et face à David c'est 50/50, mais cela reste la Coupe Davis. Pour nous aussi, d'ailleurs, quand on voit le parcours de notre joueur numéro un depuis l'Australie pour arriver ici, cela dit bien l'importance du "team Belgium" à ses yeux, c'est notre recordman de victoires et le leader de l'équipe, tout le monde l'apprécie."

Johan Van Herck a également rappelé ce qui avait fait la différence entre Kimmer Coppejans et Joris De Loore pour la 5e place dans le groupe : "Nous nous sommes tous réunis en décembre, et, outre les questions de classement et d'expérience de la compétition, j'avais indiqué que les tournois de janvier auraient grande influence sur la décision. En plus du fait que les conditions de jeu ici plaident en faveur de Joris, ce sont ses deux Challengers au Portugal (une victoire et une finale) qui ont fait pencher la balance en sa faveur." On ne pouvait conclure sans lui demander comment il vivait sa dernière saison en tant que capitaine. "Pour l'instant, cela ne me fait rien de spécial, je n'y pense pas. Si on va en phase finale ce sera probablement autre chose". 

Les matches seront diffusés en direct sur Auvio par la RTBF.
 

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