Responsive menu

Ce qui attend les Belges en Coupe Davis

Les tennismen belges ont fait la fête en Finlande, avant de reprendre le cours normal de leur carrière, et c'est bien mérité. Non qu'ils aient réalisé un exploit à Espoo, sur le papier ils étaient même légèrement favoris, mais le moins que l'on puisse dire est que la conjoncture ne leur était guère favorable, surtout avec la perte de Joran Vliegen en cours de route. On jette un oeil sur ce qui les attend désormais dans une compétition dont la formule change quasiment chaque année.

"On aurait pu être repêché"

Depuis que la Coupe Davis traditionnelle a été détruite, pour essayer d'en construire une autre, tâtonnante et bancale, qui a perdu en prestige ce qu'elle a gagné en rentabilité pour ses participants, sa formule est modifiée, peu ou prou, tous les ans en quête d'une crédibilité perdue auprès des gens. Le tour de barrage qualificatif que l'on a vécu ce week-end permet au moins de revivre des ambiances "comme dans le temps", sur un mode certes différent, en deux jours et deux sets gagnants, ce qui allège la tâche des joueurs au planning surchargé, même s'il prive l'événement du jour où le public vient le plus nombreux, le dimanche. Avec la Belgique, onze autres nations se sont qualifiées ce week-end pour la phase finale de l'épreuve, à savoir la France, l'Espagne, les Pays-Bas, l'Allemagne, l'Italie, l'Australie, le Kazakhstan, la Suède, l'Argentine, la Corée du sud et les Etats-Unis. Elles rejoignent donc en phase finale les qualifiés d'office après l'édition 2021, soit la Croatie, la Serbie, la Grande-Bretagne et une équipe repêchée pour remplacer la Russie, exclue par la fédération internationale (ITF) en raison de la guerre en Ukraine. "Figurez-vous que, si l'on suit la logique du ranking, ce repêché aurait été la Belgique en cas de défaite en Finlande", a-t-on même entendu samedi soir, "mais on préfère, et de loin, se qualifier sur le court comme on l'a fait. Cela a fait du bien à tout le monde."

"Organiser chez nous ? Cela n'a jamais été évoqué"

Or donc, cette année, la phase finale, pour laquelle nous ne nous étions pas qualifiés l'an dernier, sera divisée en deux volets. Le premier est prévu au mois de septembre, du 14 au 18, avec quatre groupes de quatre équipes - tirage au sort le 24 mars - disputés chacun dans une ville différente appartenant à un des quatre pays concernés, les équipes se rencontrant sur trois matches (deux simples, un double, toujours en deux sets gagnants). Les deux premiers de chaque groupe se qualifieront pour le deuxième volet de cette phase finale, organisé sur un site unique - on parle d'Abu Dhabi - du 23 au 27 novembre, avec élimination directe, quarts, demis et finale. On est donc toujours dans le flou quant aux choix des lieux qui seront effectués par le Kosmos de Gerard Piqué et l'ITF pour la phase de groupes. Il fallait évidemment déjà connaître tous les pays qualifiés. En théorie, notre pays aurait pu se porter candidat à l'organisation de son futur groupe, "mais il n'en a jamais été question, d'autant plus dans le contexte sanitaire que nous connaissions, cela n'a même pas été évoqué durant ces quatre jours", souligne le secrétaire général de l'AFT Samuel Deflandre. Toujours est-il que, même si on a connu des périodes beaucoup plus fastes, les planètes s'alignent pour notre tennis de représentation. Nos fédérations n'ont pas dû organiser en Belgique ce match qualificatif qui n'aurait pas attiré grand monde compte tenu des résultats du début d'année. L'équipe est allée se qualifier en Finlande, ce qui nous épargne un obscur match de barrage déficitaire en septembre pour le maintien dans le groupe mondial. Désormais, les joueurs sont assurés de rentrées appréciables en phase finale, et les fédérations d'un matelas financier bien nécessaire après les périodes difficiles qu'elles ont connues. Ce qui ne gâte rien, la situation est comparable côté filles, puisque notre équipe féminine disputera d'office la phase finale de la Billie Jean King Cup après l'exclusion de la Biélorussie qu'elle devait affronter. "Tant mieux... si on veut", conclut Samuel Deflandre, "il est tellement plus gratifiant de se qualifier sur le terrain comme on vient de le faire."
 

Retour à la liste