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Billie Jean King Cup : Ysaline Bonaventure maintient la Belgique dans la course

Ysaline Bonaventure a remporté un vrai match de coupe durant la nuit de vendredi à samedi, pour permettre à l'équipe belge d'égaliser à une victoire partout en terre canadienne, après que Yanina Wickmayer soit tombée sur plus forte qu'elle face à la 50e mondiale. La qualification se jouera donc la nuit prochaine, à partir de 23 h en Belgique.

On a craint de voir la Belgique larguée d'entrée, à Vancouver, lors de cette rencontre de qualification pour la phase finale de Billie Jean King Cup. Après un premier match perdu nettement (0-6, 3-6 en un peu plus d'une heure) par Yanina Wickmayer (WTA 190) face à Leylah Fernandez, 50e mondiale et ancienne toute jeune finaliste de l'US Open, Ysaline Bonaventure (WTA 86) s'est en effet retrouvée menée 4-6, 1-4 dans le deuxième contre Rebecca Marino (WTA  81). Il faut dire que, jusque là, si Wickmayer s'était trouvée confrontée "à plus forte qu'elle" selon les termes du capitaine belge Wim Fissette, cela n'avait pas été le cas de la Stavelotaine totalement frustrée par le nombre d'opportunités dont elle n'avait pas pu, ou pas su, profiter. Pour donner une idée, elle s'est octroyée 26 balles de break (contre 5 à son adversaire) lors des deux premiers sets, dont 14 dans une première manche perdue 4-6 sur son service, doubles fautes à la clé. Face à une adversaire aux puissants service et coup droit, mais qui a commis la bagatelle de 79 fautes directes, il y avait vraiment de quoi perdre son latin lorsque notre compatriote laissa encore filer 8 balles de break en début de deuxième set, tandis que Rebecca Marino parvenait à faire la différence sur sa seule occasion. "Je suis super fière d'avoir su continuer à me battre malgré les vents contraires, dans une ambiance logiquement à l'avantage de mon adversaire, et d'avoir fait tourner le match au milieu de cette deuxième manche", expliquait-elle. "C'est mon mérite, mais aussi celui de Wim (Fissette, le nouveau capitaine belge), il a su positiver, trouver les mots pour me rassurer, m'encourager, me convaincre que des opportunités à saisir il y en aurait encore. Quand ce qui flanche un peu c'est le mental, avoir quelqu'un comme ça sur le banc, qui me dit d'être patiente, me rappelle que je suis forte, que je joue bien, cela fait toute la différence. Quand je suis seule sur le court, c'est quelque chose qui me manque."

C'est donc là que tout a basculé, qu'Ysaline a pris petit à petit la main, enfilant une série de neuf jeux à deux, pour s'imposer sur un double 6-4 face à une joueuse qui n'a jamais abdiqué mais a commis trop de fautes. "J'ai joué agressive en étant plus juste. Jai essayé d'être patiente, et j'ai progressivement senti que j'étais dans la zone", souriait la Stavelotaine, "je suis vraiment une "joueuse d'équipe", l'énergie que je ressens dans ce que j'appelle toujours la Fed Cup est différente, c'est un contexte qui me rend meilleure, J'adore, même quand le public est contre moi." "Elle a livré trois sets presque au même niveau", insistait Wim Fissette, "le plus important est qu'elle a su rester calme et attendre d'autres opportunités comme celles qu'elle n'avait pu concrétiser auparavant. Elle a pris des décisions tactiques très intelligentes et elle a été très forte mentalement. Cette première semaine comme capitaine a été très intéressante, avec des filles toutes différentes. On a essayé de trouver l'équilibre entre travail et plaisir, c'était très agréable."

Si elle a tout donné mais a été dominée par Leylah Fernandez, Yanina Wickmayer s'est aussi tordu la cheville ce qui ne lui a pas permis "de tout faire à 100 %", disait-elle. "Pas de problème", estimait néanmoins le capitaine après coup. On remet donc ça la nuit prochaine (à partir de 23 h belge), avec en ouverture une Bonaventure bien lancée face à Leylah Fernandez qu'elle a battue en deux sets à Auckland en début d'année et dont le jeu peut lui convenir, ce qui ne garantit rien du tout vu le niveau qu'a déjà été capable d'atteindre la Canadienne de 20 ans même si elle a du mal à digérer ses exploits juvéniles. Qui affrontera ensuite Rebecca Marino, et le double peut-il décider de tout ? Ce sont de bonnes questions. Ce qui est sûr c'est que si les Belges sont toujours loin d'être favorites, elles gardent aussi toutes leurs chances.
 

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