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Belgian Open : "L'important était d'enfin le soulever, ce Trophée !"

Après deux annulations consécutives, le Belgian Open n'a pas manqué son retour au calendrier. La journée finale, surtout, a connu son succès habituel, avec en prime la victoire de l'enfant de la maison" que le tournoi attendait depuis des années. Joachim Gérard en avait les larmes (de joie) aux yeux.

"C'est dans la tradition que je pleure"

Sur le plan purement sportif, on peut dire que le Belgian Open 2022 a joué de malchance, et à l'inverse que notre compatriote Joachim Gérard a été quelque peu favorisé par les pépins physiques dont ont été victimes deux de ses principaux adversaires. En quart de finale, on attendait un grand match entre le Brabançon (ITF 9) et Gustavo Fernandez (ITF 3), cinq fois vainqueur à Géronsart, mais l'Argentin a déclaré forfait pour des problèmes de dos. Et en finale, le Français Nicolas Peifer (ITF 7) s'est bien aligné, mais a jeté l'éponge en raison d'une gêne au poignet lors du deuxième set alors qu'il était nettement mené 6-2, 3-0. Finalement, c'est en demi-finale, contre l'Espagnol Martin De La Puente (ITF 8) que notre compatriote a dû le plus s'employer, lors d'une première manche où il a sauvé trois balles de set avant de s'imposer au tie-break et de dérouler ensuite (6-0). Ce Joachim-là aurait bien mérité que cela se passe autrement, mais il n'en faisait pas tout un fromage : "Une victoire c'est une victoire,.L'important était de faire le job et d'enfin soulever ce trophée. En plus, c'est un succès précieux au classement mondial où j'ai perdu des points notamment à cause de mes problèmes de santé l'an dernier ou du fait que Wimbledon n'a pas été comptabilisé cette année, alors que seuls les huit premiers seront qualifiés pour le Masters. Ce n'est pas parce que je les ai gagnés quatre fois que j'aurai un traitement de faveur." Acclamé par le nombreux public, sous les yeux de son épouse et de son bébé, Joachim a écrasé plus d'une larme après le match : "Vous me connaissez bien, c'est dans la tradition que je pleure", a-t-il souri, "ici ce sont toujours des larmes de joie."

"J'espère que ce ne sera pas la dernière"

Cette finale, le Brabançon l'a cette fois abordée par le bon bout. "Cela ne s'est peut-être pas vu, mais j'étais quand même un peu tendu, ce qui n'est pas nouveau ici", s'amusait-il, "j'ai essayé de me détendre, l'expérience a joué, j'ai réussi à contrôler cette tension, à me libérer suffisamment, à jouer assez juste. Je connais bien Nicolas (Peifer), je sais qu'il voulait tout donner, qu'il est capable de tout, et parfois de rien. Aujourd'hui, il n'avait pas l'air dans un bon jour, en plus il a eu mal au poignet. Surtout après avoir stressé durant trois jours en début de semaine parce qu'on était sans nouvelle de l'ensemble de mon matériel à mon retour du tournoi de Genève, ce qui comptait c'était d'aller au bout, d'enfin accrocher la victoire ici. Maintenant que c'est fait, j'espère que ce ne sera pas la dernière, que d'émotions !" Les deux finalistes, qui se côtoient sur le circuit depuis des lustres, savaient d'autant mieux tout l'un de l'autre qu'ils avaient gagné le double ensemble la veille. "Samedi, j'avais déjà mal, mais on a réussi à s'en sortir", disait le Français, "aujourd'hui j'ai essayé de faire le maximum, mais la douleur l'a emporté." On ne doute pas que cette victoire à domicile contribuera à renforcer une confiance parfois chancelante chez Joachim lors du mois de préparation à l'US Open qui s'annonce. On sait bien que, chez lui, c'est souvent dans la tête que ça se passe.

Entre 8 et 900 personnes dimanche

Le tournoi s'est donc terminé de la manière espérée par une équipe d'organisation rajeunie qui a rendu une impeccable copie, avec la victoire de notre numéro un et une assistance évaluée à 8 ou 900 personnes pour la journée finale parmi lesquelles la ministre des sports Valérie Glatigny. "Et elle n'est pas seulement venue faire acte de présence", remarque un des boss de l'événement Jérémy Dieudonné, "elle a assisté à la fin de la finale dames (gagnée par la Chinoise Zhenzhen Zhu, ndlr) et à toute la finale messieurs, elle était vraiment concernée. On avait eu un peu moins de monde jeudi pour l'exhibition. Par contre dimanche il y avait des gens dès 10 h pour la finale quads (remportée par le Sud-Africain Donald Ramphadi, ndlr) ce qui n'arrive pratiquement jamais. La RTBF (auvio) a diffusé les deux finales principales, c'est une première, et on nous a encore demandé comment on faisait pour attirer un tel public, et autant de bénévoles, alors que la plupart du temps il n'y a presque personne pour voir jouer ces vrais champions. Cela fait plaisir, je ne le cache pas. Dommage pour les contretemps physiques de Gustavo et Nicolas, mais personne n'y peut rien. Après trois ans sans tournoi, je crois que l'on peut se montrer satisfait, pour ne rien vous cacher, on planche déjà sur l'année prochaine. On peut toujours faire mieux (sourire)".
 

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