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Anvers : David Goffin manque l'occasion d'aller en demi-finale

Malgré le soutien enthousiaste d'une salle quasi comble, David Goffin a quitté la Lotto Arena très déçu vendredi soir, éliminé par un remarquable Richard Gasquet (36 ans) qui a brillé en première manche, et s'est bien accroché ensuite, assurant ce qu'il fallait en seconde (2-6, 6-7). "S'il y avait eu un troisième set, je ne sais si je m'en serais sorti", a-t-il reconnu. David, qui a mené 4-2, puis 5-3 dans le tie-break final, ne pouvait qu'en être d'autant plus frustré.

Déstabilisé

"J'ai connu pas mal de réussite au premier tour (trois balles de match sauvées face à Stan Wawrinka, ndlr), et c'est comme si un nouveau tournoi avait commencé au deuxième", a curieusement résumé Richard Gasquet en quittant vendredi soir ce court anversois où il n'a que de bons souvenirs puisqu'il y a remporté la première édition de cet European Open en 2016. Il est vrai que depuis l'US Open, où il avait été éliminé au troisième tour par Rafael Nadal, on l'avait même vu battu dans son pays en tournois Challenger par des joueurs français inconnus comme Briand ou Barrere. C'est donc à un Gasquet régénéré, lorgnant déjà sur le prochain tournoi de Paris Bercy, auquel on a eu droit. Lors de son quart de finale face à David Goffin il a en tout cas entamé la partie d'impressionnante manière, imprimant sa cadence en toucher, en jambes et en variations, servant remarquablement (4 points perdus sur son engagement au premier set), enfilant ses (magnifiques) revers, une marque de fabrique, et ne commettant quasiment pas de fautes (une faute directe sur la manche), face à un Liégeois moins inspiré que la veille et quelque peu déstabilisé. "C'était différent de mes deux premiers matches", disait Goffin, "il servait, sliçait et enchaînait vraiment bien, avec ce revers que tout le monde connaît, tandis que j'étais peut-être un peu tendu. Je ne trouvais en tout cas pas mon rythme. Il a bien joué le coup. Le dernier mauvais jeu du set perdu (pour faire 2-6, ndlr) m'a vraiment frustré, et par la suite j'ai senti que j'arrivais petit à petit à diriger moi-même l'échange."

Bâle

Après une introduction trop à sens unique, c'est dans la deuxième manche que David a vraiment laissé passer sa chance. On sentait, effectivement, que le Français, plus tout jeune, lâchait un peu de lest au fil du temps, commettait plus de fautes, concédait cette fois des balles de break (six, aucune transformée, mais cinq sauvées sur des coups de patte gagnants dont il a le secret), et même si notre compatriote en restait à 44% de premières balles, on avait le sentiment que le match pouvait tourner en fin de set, en sachant bien qu'une troisième manche pouvait permettre au Liégeois de renverser la partie. David en était tellement conscient qu'il en jeta un moment sa raquette violemment au sol. On finit donc sur un tie-break que Goffin donna d'abord l'impression de pouvoir mener comme celui de la veille contre Schwartzman, poussant à 4-2, puis à 5-3. Il s'octroya une balle de set sur laquelle il tenta un revers gagnant dont il est capable mais réalisé de manière un brin précipitée. "Un peu de tension ou trop d'adrénaline, je ne sais. Richard, lui, avec toute son expérience, est resté calme." On doit également dire que quelques balles importantes ont vraiment flirté avec les lignes - chance ou malchance - avant que, sur la balle de match forcée à son tour par le Français, David ne commette une double faute fatale (6-8), douchant l'ambiance. "Dommage, un troisième set aurait certainement été intéressant", grinçait-il, "je ne suis néanmoins pas mécontent de mon passage par Anvers, avec une première rencontre que je me devais de gagner, et une deuxième bien meilleure où j'ai battu un Top 20 comme Schwartzman... c'est de cette manière que je retrouverai mon meilleur niveau et remporterai aussi des matches comme celui d'aujourd'hui." Un peu comme face à Mannarino après sa victoire contre Alcaraz à Astana, il n'est donc pas parvenu à enchaîner sur la lancée de sa "perf" face à Schwartzman. Ce sera peut-être pour la semaine prochaine, à Bâle, où il a reçu une wild card pour le tableau final.
 

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