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Steve Darcis 43e mondial, son meilleur classement à 33 ans

Ce lundi, le Liégeois se retrouve deux places au dessus de sa meilleure performance au ranking ATP, qui datait de mai 2008. Touché à la jambe, il s'est retiré dimanche du Masters 1000 de Madrid. Par mesure de prudence.

Depuis quelques années, il vaut mieux avoir plus de 30 ans dans le gratin mondial, jamais il n'y a eu autant de joueurs largement trentenaires dans le Top 100 ATP, c'est parfois même le moment qu'ils choisissent pour atteindre leur meilleur classement. Comme par exemple notre excellent voisin du sud Gilles Muller qui, cette année, a pointé pour la première fois dans le Top 30 à 33 ans. 33 ans, l'âge de Steve Darcis qui, il y a trois saisons, après un parcours en montagnes russes jalonné de blessures et contretemps divers (sans lesquels il serait sans doute monté plus haut dans la hiérarchie), a craint de devoir faire une croix sur la dernière partie de sa carrière en raison d'un problème à l'épaule nécessitant une intervention chirurgicale très délicate. Malgré les incertitudes, le Liégeois a fait preuve de courage durant huit mois, il a rejoué avec une épaule qui faisait toujours mal, a encore surmonté deux opérations au poignet, pouvant notamment compter sur l'aide précieuse du préparateur physique de l'AFT Fabien Bertrand, et il en a été récompensé. S'adaptant pour revenir à niveau, il a réalisé quelques unes de ses plus belles prestations, surtout en Coupe Davis, et voilà qu'il arrive à améliorer sa meilleure performance au ranking ATP. Combien de vies a-t-il déjà vécu sur le circuit, combien de "yo-yos" n'a-t-il pas usé, de descentes aux enfers en come backs exemplaires, une nouvelle fois comment ne pas lui tirer notre chapeau ?

"Pas un objectif en soi"

C'était il y a neuf ans, quasiment jour pour jour, le 12 mai 2008, Steve pointait à la 44e place mondiale, la plus haute position qu'il ait atteinte... jusqu'à ce lundi. Profitant d'une période où il n'avait rien à défendre (il n'avait pas joué en 2016 de début février à début mai) - et malgré un arrêt d'un mois à la suite de la double opération au coeur de sa petite fille Camille, alors qu'il était sur une belle lancée -, il se retrouve 42e mondial après le tournoi d'Istanbul où il a atteint les quarts de finale. C'est en dominant le Tchèque Jiri Vesely (ATP 59) en Turquie qu'il a gagné six places, de la 49e à la 43e, et donc décroché son meilleur classement "Cela fait plaisir, j'en suis évidemment content, mais en même temps je n'ai jamais fait de ce classement une obsession, ou un objectif en soi, l'essentiel pour moi n'est pas d'être 44e ou 42e mais de rester performant sur le court à mon âge", soulignait-il. 

Forfait à Madrid, Bordeaux et Lyon avant Roland

On ne peut pourtant pas dire que la saison sur terre battue ait commencé sur les chapeaux de roues pour Steve. "J'ai manqué de temps pour m'adapter à la surface et me remettre dans le rythme", dit-il, "j'ai beaucoup joué sur dur, y compris en Coupe Davis, et je n'ai pu disputer qu'un match à Monte Carlo (expéditif contre Goffin, ndlr) puis à Budapest (trois sets face à Dzumhur), j'ai eu du mal." Qui plus est, après son quart de finale d'Istanbul, perdu nettement face à Marin Cilic au terme d'une partie à oublier, on a appris qu'il avait mal à la jambe, ce qui peut expliquer en partie une sorte de non match. Le Liégeois a quand même rallié Madrid, mais a préféré se retirer du tournoi dimanche. "Ce n'est pas très grave, c'est surtout un principe de précaution, je rentre en Belgique et je verrai le médecin mais la suite du programme ne paraît pas en cause." C'est  donc en France, plus précisément au Challenger de Bordeaux (Villa Primrose où il joue les interclubs) et au tournoi ATP 250 de Lyon, qu'il a prévu de peaufiner sa forme lors des deux semaines précédant Roland Garros. Il n'a que 20 points à défendre d'ici le Grand Chelem parisien, ensuite ce sera plus délicat, il en aura 225 en trois semaines... mais à chaque jour suffit sa peine.

 

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