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Pas de match de gala pour Kimmer Coppejans

Un deuxième Belge est tombé au premier tour de Roland Garros. Ce n'est pas Kimmer Coppejans qui affrontera Rafael Nadal mercredi, mais l'Allemand Yannick Maden (ATP 114) qui s'est imposé à notre compatriote en trois sets (7-6, 7-5, 6-3) et trois heures de jeu. En revanche, Elise Mertens, malgré une deuxième manche moins rassurante, s'est logiquement qualifiée face à la Slovène Tamara Zidansek, 60e à la WTA.

C'est vraiment dommage. L'occasion était belle pour un joueur aussi attachant que Kimmer Coppejans, 178e mondial, notre sauveur en Coupe Davis, de frapper un nouveau beau coup cette saison, dans un premier tour qui a toujours paru à sa portée et au cours duquel il a eu nombre de possibilités de changer le cours des choses. A commencer par une première manche, clôturée par un tie-break catastrophique (0-7) alors qu'il s'était octroyé trois balles de set auparavant. Dans la deuxième, il s'est également trouvé deux fois avec un break d'avance, sans pouvoir en tirer profit. "Je ne vais pas vous mentir, j'aurais aimé le gagner ce match", lançait-il, "et si j'avais pu un peu mieux jouer j'aurais pu en prendre les commandes, mais j'ai été moins bon, moins consistant qu'en qualifications, contre quelqu'un qui ne joue pas très vite mais ne commet presque pas de fautes, cela peut être dur." Une occasion manquée ? "Je ne vois pas ça comme ça, et je sais que dans quelques jours je serai plutôt fier de mon Roland Garros, de la manière dont j'y suis sorti des qualifications, je le considérerai plutôt comme un stimulant", estime-t-il. Le fait qu'il y avait Nadal au bout du chemin n'a-t-il vraiment pas joué dans la tête ? "Je me sentais au contraire plus relax, plus relâché, mon coach m'avait répété la veille "quand t'entends Nadal dans ta tête, dis Maden, Maden, Maden", et j'avoue que cela est quand même arrivé quelques fois (sourire)). Je sais où je dois encore m'améliorer, progresser en défense, et taper un peu plus fort, si ma balle pouvait faire un peu plus mal à ce genre de joueur ce serait bien.

Paris s'appelle... Parry pour Elise

Peut-on dire qu'Elise Mertens s'est faite peur ? A peine. Après un premier set (6-4) au déroulement logique, et un début de deuxième manche à l'avenant (3-1), elle s'est pourtant retrouvée en difficulté face une joueuse slovène de 21 ans qui frappait sans se poser de questions. Il n'en fallait pas plus pour que Tamara Zidansek (5-7) force notre "numéro une" à une troisième manche. Où il n'y avait heureusement plus photo (5-1 puis 6-2). "J'ai accepté le fait qu'elle était meilleure que moi dans ce deuxième set, et j'ai recommencé à zéro en me montrant plus agressive, parce quand ce n'était pas le cas elle y allait", disait-elle. "Gagner un premier match en Grand Chelem est rarement facile, mais je n'ai jamais pensé que je pouvais le perdre, et ce troisième set donne confiance." Pour son deuxième tour mercredi, c'est carrément une plongée dans l'inconnu qui l'attend, puisqu'elle va se retrouver face à une Française de... 16 ans et demi, la plus jeune à remporter un match Porte d'Auteuil depuis la Portugaise Michelle Larcher de Brito en 2009. Bénéficiaire d'une invitation et victorieuse de Vera Lapko (WTA 102) en deux sets secs, 6-2, 6-4, Diane Parry n’a pas semblé impressionnée par l’événement : "Je ne me suis pas préparée différemment, j'ai essayé d'en faire un match normal, sans me mettre trop de pression. Je n'étais pas en train de me dire : "Tableau de Grand Chelem à Roland Garros, chez moi". Car Diane, qui fait partie du Top 10 mondial junior, joue vraiment à domicile : "Depuis toute petite j'habite Boulogne, j'allais à l'école à côté, je m'entraîne au Centre national, c'est un peu comme chez moi ici, j'y vais généralement en trottinette électrique, c'est plus pratique." Le moins que l'on puisse dire c'est qu'Elise Mertens, qui a joué son premier tour dans un stade quasiment belge, risque de vivre là une expérience inverse. Le public français va inévitablement prendre le parti de "sa" gamine qui n'a rien à perdre et de son revers à une main "quelque part entre Henin et Mauresmo", rigole-t-elle, avant de convenir : "Je débute un peu chez les pros, je ne les connais pas très bien." Quelque part dans les travées, on l'a remarquée attentive au match de sa future adversaire... mais on ne l'a pas vue prendre des notes.

Flipkens à 11 h

Notre dernière représentante à entrer en lice au premier tour sera Kirsten Flipkens, qui n'a pas encore remporté un match sur terre battue cette saison et affrontera la championne olympique Monica Puig sur le court 6 à 11 h.
 

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