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La récompense pour David Goffin en Chine

Trois ans après ses deux premiers succès, à Kitzbuhel et Metz, David Goffin a de nouveau goûté aux joies de la victoire lors d'un tournoi ATP 250, cela s'est passé à Shenzhen en Chine. Il s'est imposé en finale face à l'Ukrainien Alexandr Dolgopolov, 53e mondial, 6-4, 67(5), 6-3 après un peu plus de deux heures de jeu.
 

Depuis 2014, David Goffin avait disputé six finales, toutes perdues, dont trois en ATP 500 précisons-le, perdues qui plus est face à Federer intouchable à Bâle, un super Kyrgios, ou Thiem (sur terre à Gstaad), Dimitrov (chez lui à Sofia) et Tsonga (à Rotterdam) au meilleur de leur forme. Pas de quoi avoir le rouge au front, donc. "Vu son classement, David doit disputer tous les grands tournois au programme, face aux meilleurs mondiaux, des ATP 250 il ne peut en jouer qu'un nombre restreint par an", répète son coach Thierry Van Cleemput, "et je préfèrerai toujours une grande finale ou un quart de finale de Grand Chelem à un plus petit tournoi gagné, désolé."

Des "250", David vient d'en jouer deux d'affilée, et il sera également à Anvers du 15 au 22 octobre rappelons-le. La semaine précédente à Metz, on le voyait déjà réussir un beau coup en tant que première tête de série au lendemain d'une triomphale Coupe Davis, mais un super Benoît Paire l'en a empêché, le fantasque mais surdoué Français reconnaissant avoir payé ce match-là en finale, qu'il a perdue. 

En Chine, dans des conditions climatiques particulièrement éprouvantes, plus de 30 degrés et un énorme taux d'humidité, Goffin était tête de série numéro 2 derrière Alexander Zverev... qui comme en Coupe Davis aurait dû être battu (dès le 2e tour) par Steve Darcis, lequel a servi pour le match à 6-4, 6-5, pour perdre ce 2e set au tiebreak. Steve a encore mené 3-0 en troisième manche, puis 5-2 dans l'ultime tiebreak avec deux services à suivre qu'il a galvaudés. Finalement, c'est à Damir Dzumhur qu'est revenu le scalp de l'Allemand. Râlant pour Steve, mais il a confirmé un niveau qui fait plaisir et aurait à l'évidence mérité mieux.

Top 10 et Masters ?

Quant à David, il n'a forcément éliminé que des joueurs moins bien classés que lui en Chine (Donskoy, Donald Young, Laaksonen), mais remporter un tournoi ATP n'est jamais simple, et notre compatriote a encore sué en finale face aux coups puissants de Dolgopolov. Quant il mena 0-40 et s'octroya quatre balles de break sur le service de l'Ukrainien en début de deuxième manche, on crut le Liégeois lancé. Mais en servant trois aces Dolgopolov sauva la mise pour se détacher à son tour à 1-5... ce qui n'empêcha pas David de revenir forcer un tiebreak "que j'ai vrament bien joué, mais lui a très bien servi et réussi un point magnifique à 5-5", disait-il. "Ce n'était pas évident de perdre le set après avoir eu des opportunités sur ses deux premiers services, mais il s'est aussi mis à très bien jouer."

La manche décisive fut également tendue jusqu'à ce que notre compatriote fasse le break à 5-3 comme dans le premier set et termine sans trembler d'un superbe passing de revers. "J'ai su rester concentré même si j'étais un peu fatigué, j'ai très bien servi (ndlr : de nouveau 15 aces et 61% de premières balles, quelle belle avancée !) et joué deux très beaux jeux pour finir. Cette victoire est vraiment spéciale parce qu'elle arrive après la période particulièrement difficile qui a suivi ma blessure à Roland Garros. Revenir en pleine incertitude qualifier mon pays pour la finale de la Coupe Davis, et puis conquérir ce troisième trophée, je ne peux être plus heureux et je le dois à toute une équipe, je lui dédie ce titre." Le voilà doublement récompensé pour le courage dont il a su faire preuve à certains moments délicats, avec 250 points ATP en guise de bonus. 

Avant de partir pour l'ATP 500 de Tokyo où il a une place de finaliste à défendre (contre Kyrgios, souvenez-vous) et où il affrontera dès le premier tour le dangereux Feliciano Lopez, David se retrouve de nouveau aux portes du Top 10 (à égalité de points avec le 10e Carreno Busta), et 13e à la Race avec toujours devant lui Murray, Wawrinka et Djokovic qui n'entrent plus en ligne de compte, donc 10e en réalité, à une cinquantaine de points de Kevin Anderson et à 150 de Sam Querrey, le Masters à portée de raquette.
 

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