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Dommage... et bravo Steve Darcis !

"Il y avait la place pour faire mieux", regrettait Steve, qui a servi pour mener deux sets à un contre Andreas Steppi, mais a perdu en quatre manches sur deux tie-breaks. Il sera 58e mondial au lendemain de l'Open d'Australie et n'a que dix points ATP à défendre jusqu'à la mi-mai. De quoi obtenir le meilleur classement de sa carrière d'ici là ?

Il y a la manière de regarder la bouteille à moitié vide, ou à moitié pleine. Façon de parler. Parce que dans le cas qui nous occupe la carafe est bien remplie aux huit dixièmes. Commençons par l'impression de regret ou de déception qui persiste dans un coin de la tête en repensant à ce troisième tour de l'Australian Open que Steve Darcis a perdu en quatre sets - 6-4, 4-6, 6-7 (1), 6-7 (2). Elle est inévitable dans la mesure où Steve a parfaitement entamé la partie. Où, après un coup de mou en fin de deuxième manche, il a mené 5-3 et servi pour le troisième set. Et où il a ensuite surmonté ce coup très dur au quatrième en remontant un break pour se retrouver à deux points de la manche (6-5, 15-30). "Il y avait la place pour faire mieux", a-t-il lui-même conclu.

58e mondial

Dommage donc qu'il n'ait pas su saisir quelques opportunités dans un match où les deux joueurs se tenaient d'aussi près, il a aussi raté ses deux deux tie-breaks, et c'est ainsi Andreas Seppi qui s'est montré légèrement plus présent, plus solide, et a tiré les marrons du feu. Un quatrième tour en Grand Chelem (qui restait "jouable" contre Stan Wawrinka) aurait valu 90 points ATP supplémentaires à notre compatriote et, niveau prize money, en cinq jours, il aurait pu repartir avec le 15e de ce qu'il a accumulé depuis le début de sa carrière. Il doit "se contenter" de 90 points, d'une 58e place au ranking mondial (il était 80e début janvier, 120e fin octobre, 177e mi-mai), et d'une gratification tournant autour de 92.000 euros... on lui aurait dit ça avant le tournoi, et qui plus est en fin de saison dernière alors qu'il bataillait en Challenger pour entrer directement dans le tableau final de cet Open d'Australie, il aurait signé chaleureusement des deux mains !

"De petites différences"

"Je suis déçu bien sûr parce que des occasions pareilles je n'en aurai plus 50.000, mais je sais que lorsque j'aurai dormi dessus je retiendrai surtout le positif de tout ça", dit-il, "d'autant que j'ai tout donné, Seppi a seulement mieux négocié les moments décisifs, et en tennis c'est ce qui compte, il joue son meilleur jeu de retour lorsque je sers pour le troisième set et je rate une bête balle à 30-30 à cause du vent, il sort un coup miraculeux à 4-2 dans le deuxième tie-break, autant de petites différences qui aident à gagner ou perdre ce genre de match." Steve a eu la chance de ne pas jouer dans la trop forte chaleur lors de cet Open d'Australie, mais vendredi on l'a quand même senti moins frais, au moins mentalement, un peu plus nerveux. Il faut dire qu'après une nuit pluvieuse et tempêtueuse sur la fantasque (climatiquement parlant) métropole australienne, c'est le vent qui s'est invité sur Melbourne Park. "Les conditions de jeu étaient vraiment dures", insistait notre compatriote. "Ce n'est pas facile de jouer au tennis quand il y a ce genre de tornades à chaque point, on a tous les deux fait ce qu'on a pu."

Meilleur classement ?

Après deux matches à Chennai, une demi-finale en Challenger à Canberra, et un troisième tour aussi disputé à l'Australian Open, Steve Darcis peut se retourner "sur trois belles semaines" comme il dit, même s'il n'y a pas réalisé de "perf" à proprement parler, il est évident que lorsqu'il est 100 % "fit", bien préparé et en jambes il a le niveau d'un Schwartzman ou d'un Seppi, et le classement qui l'attend n'a rien d'usurpé. Le fait qu'il puisse de nouveau évoluer "sans avoir mal nulle part", en jouant son meilleur tennis de largement trentenaire (il aura 33 ans en mars), lui ouvre des perspectives "pour les trois ou quatre années à venir" (sourire) d'autant qu'avec les périodes d'indisponibilité qu'il a connues il lui reste quelques saisons de bon. Evidemment, surtout avec lui, mieux vaut ne jamais jurer de rien, et pour lui emprunter son expression de mercredi "pourvu que cela continue encore un peu"... il ne l'aurait pas volé. Après avoir égalé cette semaine sa meilleure performance en Grand Chelem, n'est-il pas d'ailleurs en mesure de faire de même avec son meilleur classement ATP (44e en 2008) ? Il n'a que dix points à défendre d'ici mi-mai, et "en jouant comme ça je pourrais aller le chercher" sourit-il. Ce serait valorisant à l'automne de sa carrière, mais ce ne sera pas non plus aussi évident que certains le pensent avec une différence de quelques 250 points à combler. 

Bon pour la Coupe Davis

En même temps, là n'est évidemment pas l'essentiel pour Steve, qui rentre en Belgique pour se remettre de ses émotions en famille et entretenir son actuelle condition avec comme prochain objectif la rencontre de Coupe Davis Allemagne-Belgique du 3 au 5 février à Francfort. Le parcours australien de nos deux principaux représentants ne peut que réjouir le capitaine Johan Van Herck, et doit encourager un maximum de supporters belges à franchir la frontière pour un voyage à peine plus long que celui qui conduirait le fan de Malmédy à Ostende. Tous au poste derrière David, Steve et les autres, ils auront besoin de vous !

- Pour rappel, David Goffin disputera son troisième tour dans la nuit de vendredi à samedi, en deuxième match (après un double) à partir de 1 h, soit vers 2 h 30 / 3 h.
 

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