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David Goffin est bien entré dans le tournoi d'Anvers

Après les désillusions vécues avec Denis Shapovalov et Nick Kyrgios dès leur premier match, l'entrée en lice de Jo-Wilfried Tsonga et surtout de David Goffin, au deuxième tour de l'European Open d'Anvers, était d'autant plus attendue par les organisateurs.

Les deux têtes d'affiche, dont l'affrontement constituerait une finale idéale dimanche, se sont montrées à la hauteur de leur tâche, le Français face son compatriote Kenny De Schepper (6-4, 6-3) après une prestation qu'il jugeait "meilleure qu'attendue pour une rentrée", et le Liégeois contre le jeune Américain black Frances Tiafoe, 19 ans et 79e mondial, 7-6(1), 6-2. David a été accroché en première manche, très vite breaké, mais aussi vite remis en selle, et il a quand même dû remonter deux fois 15-40 sur son service, avec seulement 45 % de premières balles, mais il a finalement survolé le tie-break 7-1. Par la suite, il a progressivement fait craquer son opposant, en servant aussi de manière beaucoup plus efficace (six aces), s'imposant 6-2. 

"Je peux mieux faire qu'aujourd'hui, mais en même temps je suis vraiment content de mon match, c'est bien parti", soulignait-il. "Il n'est jamais évident pour moi d'entrer dans un tournoi, qui plus est au deuxième tour, j'éprouve quelques difficultés à retrouver timing et repères visuels, j'ai d'ailleurs concédé mon engagement et dû sauver des balles de break, mais petit à petit j'ai bien senti que je prenais le rythme et le dessus sur lui, que sous tension il pouvait rater deux ou trois trucs et commettre l'une ou l'autre double faute. Cela donne confiance. Pour un retour d'Asie, mentalement et physiquement, je me trouve bien en jambes."

L'ex-numéro un junior en quart de finale

Tandis que Tsonga continuera son périple franco-français ce vendredi face à Julien Benneteau en quart de finale, David sera un peu plus en terre inconnue face au jeune qualifié grec Stefanos Tsitsipas, 19 ans, 122e mondial, invité surprise à ce stade mais ancien numéro un junior (2016) et auteur d'une belle "perf" à Shanghai en sortant des qualifications et en éliminant le 40e mondial, le Russe Khachanov, au premier tour, avant de s'incliner face à John Isner sur deux tiebreaks. Auparavant, il avait battu... Frances Tiafoe 6-4, 6-2 en qualifications à Tokyo. "En terre inconnue, c'est beaucoup dire", annonce David, "je le connais quand même un peu même si je ne sais pas trop comment il joue, il s'est qualifié souvent ces derniers temps, il est en forme et a très bien joué à Shanghai, il est arrivé en peu de temps aux portes du Top 100, bon jeu, bonne technique. Il y a décidément beaucoup de jeunes de moins de 21 ans (on les appelle la "next gen", ndlr), inspirés par Zverev et Shapovalov, qui se tirent vers le haut, il n'a pas dû y en avoir souvent autant dans le passé." A Anvers, Tsitsipas a d'ailleurs éliminé Pablo Cuevas et Ivo Karlovic - ce dernier se retirant blessé à la fin du deuxième set, après avoir perdu le premier au tiebreak.

Steve Darcis... trop dur avec lui-même

En fin de soirée, en tant que spectateur, on a eu le sentiment que Steve Darcis faisait le maximum, et bien plus que de la résistance, lors de son deuxième tour face à David Ferrer, ancien 3e mondial aujourd'hui 31e. Le métronome espagnol a dû cravacher pendant plus de 2 h 30 pour s'imposer au Liégeois qui a perdu le premier set 5-7 sur la seule balle de break qu'il a concédée (lui en a eu deux, toutes sauvées). On crut ensuite, au deuxième set, que Ferrer l'emporterait en deux manches lorsqu'il servit pour le match à 5-4, mais c'est le moment que choisit Darcis pour le breaker une première fois, et même pour remporter le set 7-5 dans la foulée au nez et à la barbe d'un adversaire à la solidité ébranlée. Malheureusement, Steve commença très mal la manche décisive, se retrouvant mené 1-4, il revint encore à 3-4, mais ce fut son chant du cygne. On avait vibré. Pourtant, immédiatement après la partie, Steve étonnait le parterre en se montrant très - trop - dur avec lui-même. "J'ai l'impression d'avoir joué un match de merde (sic) d'un bout à l'autre, avec des balles incontrôlables (les fameuses balles "Head" qu'il exècre, ndlr)", lançait-il. "Non, je ne suis pas trop dur avec moi même, je suis réaliste, j'ai eu plein d'occasions au premier set, je joue un mauvais jeu et je le perds. Même chose au deuxième, mais là je m'accroche et je le gagne quand même. Ce match je suis sûr que je peux le remporter, ce sont des situations que je devrais pouvoir gérer." Propos à chaud à mettre sur le compte d'une profonde déception, au moment de quitter un tournoi "qui comptait sur moi" comme il disait. 

Le programme de ce vendredi

Quarts de finale 
14 h Joao Sousa - Ruben Bemelmans
Julien Benneteau - Jo-Wilifried Tsonga

19 h David Goffin - Stefanos Tsitsipas
Diego Schwartzman - David Ferrer
 

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