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Coupe Davis : des sélections sans surprise, De Loore prêt à jouer

Johan Van Herck et Yannick Noah ont simultanément communiqué leur composition d'équipe, mardi, pour la finale de Coupe Davis France-Belgique au stade Pierre Mauroy de Lille (24/26 mai). L'un à Uccle, l'autre à Paris. On n'a pas appris grand-chose que l'on ne savait déjà. Tsonga, Pouille, la paire de double attendue côté frenchy, Goffin, Darcis, et probablement Bemelmans-De Loore en double chez nous. Confirmation : "Joris (opéré du ménisque fin septembre, ndlr) fait tout à l'entraînement, sans restriction", a rassuré le capitaine belge.
 

"Les Français ont beaucoup de bons joueurs, mais chez nous tout est clair : s'ils sont "fit" David (Goffin) et Steve (Darcis) jouent en simple, personne n'en discute, pour le double c'est un peu plus compliqué pour l'instant, mais pas trop, je préfère être dans la situation où il n'y a pas de tension entre les joueurs, où ils savent où on va, je pense qu'aujourd'hui, pour une finale, c'est un avantage." Le capitaine belge Johan Van Herck ne fait pas preuve de forfanterie pour autant. "Honnêtement, la France est favorite, elle joue chez elle, quand on compare les budgets, qu'on voit l'équipe qu'ils ont, les gens qui travaillent pour la Coupe Davis chez eux... nous c'est tout-à-fait différent, à eux d'exploiter ça, mais on ne va rien leur donner, pour moi ils peuvent avoir un peu peur ou être surconfiant, ça me va, tout ce que je peux dire c'est qu'on ne va pas être si facile à battre. On a du respect, mais on doit croire qu'on peut gagner, on aborde ce match comme on l'a fait en Allemagne, contre l'Italie ou l'Australie. Par rapport à la finale de 2015, on n'aura pas en face de nous une machine infernale comme Andy Murray. Jouer dans une "salle" de 27.000 personnes c'est quelque chose qu'on va devoir gérer, mais cela génère également une immense pression chez eux, les attentes sont énormes, public, presse, fédération..."

"De Loore... une réelle option"


S'il est un point qu'il sera particulièrement difficile de décrocher, on est généralement d'accord pour dire que c'est celui du double, face à la paire rôdée Herbert-Mahut qui compte deux Grands Chelems à son actif, l'US Open 2015 et Wimbledon 2016, ainsi que six titres en Masters 1000. Mais si on rêve, malgré tout, d'imiter le duo néerlandais Haase-Middelkoop qui a causé l'énorme surprise en les éliminant cette année au premier tour de l'US Open, on a intérêt au minimum à retrouver le couple Ruben Bemelmans/Joris De Loore à son top. On sait que le second nommé a dû être opéré du ménisque au lendemain de la demi-finale contre l'Australie, ce qui posait un point d'interrogation sur sa participation à la finale. S'il n'a pas encore disputé un match en compétition depuis, l'affaire n'en paraît pas moins en bonne voie, même si le capitaine le garde toujours officiellement et provisoirement dans la case réserviste. Il s'entraîne physiquement et tennistiquement sans réticence depuis trois semaines avec son nouveau coach Kristof Vliegen. "C'est important pour tout le monde, le staff bien sûr, mais aussi pour la confiance des autres joueurs, de voir sur le court (l'équipe est en stage de préparation à Uccle cette semaine, ndlr) que Joris sait tout faire sans restriction dans ses mouvements", dit Van Herck, "après on verra bien qui va jouer, mais c'est sûr qu'il s'agit d'une réelle option pour le double de la finale."
 
"Goffin... du très très haut niveau"

Steve Darcis abordera, lui aussi, le dernier week-end de novembre sans véritable match de compétition. "Il a arrêté après Anvers parce qu'il n'avait qu'un but après la rencontre face à l'Australie, ou plutôt deux, être prêt pour la finale et se trouver en ordre utile pour accéder au tableau final de l'Open d'Australie. Ce dernier point acquis, il a tout misé sur la Coupe Davis, il a beaucoup bossé physiquement, il souffrait du coude et l'a laissé un peu au repos, et là il rejoue, il va très bien, il suit le même programme que les autres, physique le matin, tennis l'après midi, je suis sûr que Steve va encore montrer à Lille qu'il est un vrai guerrier pour le pays, comme il l'a déjà fait à tant de reprises." Reste l'absent de la semaine, celui sans lequel rien de tout cela n'est possible, David Goffin. "On avait peur pour la fatigue, mais contre Nadal il a été impressionnant", remarque Van Herck. "Le feedback de notre kiné Patrice Wauthier, qui est resté à Londres durant trois jours, est positif. Au delà du résultat, la manière dont David a joué et géré ce match montre qu'il est vraiment un grand joueur, qu'il a beaucoup progressé, mentalement ce qu'il a montré, en restant calme et en gardant confiance en son jeu, c'est du très très haut niveau. Honnêtement je n'’ai pas peur, entre la confiance accumulée et la fatigue qu'’il pourrait ressentir la balance sera positive. Ce sont des rencontres qui boostent un joueur, et plus il en jouera plus il accumulera de l’'expérience. On doit être content d'avoir un joueur là-bas qui fait des matches comme ça."

Noah : "On a la possibilité de battre Goffin"

Johan Van Herck a sélectionné cinq joueurs, Goffin, Darcis, Bemelmans, De Greef, De Loore, et ne compte faire un choix qu'à la veille du premier match. Le raisonnement vaut également pour Yannick Noah. Le capitaine français a repris six joueurs, Tsonga, Pouille en simple, Herbert, Mahut en double, Gasquet et Benneteau en réserve pour le stage prévu de ce mercredi à dimanche à Marcq en Baroeul. Gaël Monfils n'était pas apte, et Adrian Mannarino n'a pas été retenu. "Jo (Tsonga) est motivé, c'est notre numéro un, et Lucas (Pouille) a lui aussi joué deux bons tournois, à Anvers puis Vienne. Il est un peu émoussé, comme la plupart en fin de saison, il va tenter de "refaire un peu de jus" et de se préparer au mieux pour ce qui restera comme le rendez-vous de notre année, et même plus que ça", assène Noah, qui reconnaît dans la foulée... n'avoir pas réussi à communiquer avec ses joueurs lors de la demi-finale contre des Serbes décapités. "(Adrian) Mannarino était dans la course, mais il était émoussé physiquement, voire blessé. J'ai pas mal parlé avec lui, il ne se sentait pas prêt à partir sur un stage qui sera physiquement éprouvant. Julien (Benneteau) nous a surpris et il s'est surpris lui-même je crois, son tournoi à Bercy était magnifique, c'est bien de l'avoir en cas de besoin. Richard (Gasquet) n'a pas pu enchaîner dernièrement, mais il a réussi à retrouver son niveau. Officiellement, j'ai dû donner des noms, mais l'équipe définitive, dans ma tête, je la ferai le plus tard possible. Tous les gars sélectionnés sont prêts." A propos du Masters qui occupe pour l'heure le double Herbert/Mahut et Goffin, il réplique : "Pour la confiance, il n'y a rien de mieux que de gagner des matches. C'est la meilleure préparation." Enfin, il délivre son crédo : "Il faut mettre les doutes de côté, je pense que l'adversaire va s'appuyer en grande partie sur un joueur (Goffin), et qu'on a la possibilité de le battre. C'est notre objectif."
 

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