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Coupe Davis : "Le "team spirit" sera belge"

Sans David Goffin, la Belgique est plus que jamais "outsider", de ce vendredi à dimanche, face à l'Allemagne à Francfort, tout en n'oubliant pas que l'union fait la force.
 

Il faut dire les choses comme elles sont, même avec David Goffin dans l'équipe la Belgique ne partait pas favorite de ce premier tour du groupe mondial disputé dans la Fraport Arena de Francfort (5.000 places) face à l'Allemagne. On a bien vu à Melbourne le niveau que les frères Zverev sont capables d'atteindre. Il a fallu cinq sets à Rafael Nadal pour "user" le plus jeune, Alexander (ATP 22), prodige de 19 ans, tandis que Mischa (ATP 35), dix ans plus vieux, s'inspire désormais de l'exemple de son cadet, avec un jeu service/volée ressuscité qui fait le bonheur de John McEnroe et qui, sur la surface rapide australienne, a eu raison d'Andy Murray. Si on ajoute à ça Philip Kohlschreiber, 29e mondial, et Jan-Lennert Struff (59e), on ne peut que constater que les Allemands, contrairement à d'autres, se présentent avec leurs meilleures forces au coup d'envoi de l'épreuve, dont trois joueurs mieux classés que notre numéro un en la circonstance, Steve Darcis (58e). Il ne nous étonnerait d'ailleurs pas qu'ils aient, comme les Croates rencontrés à Liège voici douze mois, l'idée dans un coin de la tête de la gagner cette Coupe Davis.

La prochaine fois avec David

En face, lorsqu'on jetait un oeil au calendrier de David Goffin (qui l'a néanmoins modifié au cours de la tournée australienne en supprimant Marseille dans trois semaines, pour prendre une semaine de repos et jouer plutôt Acapulco), on se disait que ce ne serait pas évident de l'avoir au poste pour l'échéance Coupe Davis. Le point d'interrogation était de mise sans que cela soit forcément exprimé. On va dire que s'il n'avait disputé que trois tours à l'Australian Open, le coup aurait été jouable, mais avec ce quart de finale, la fatigue, le jet lag, on peut convenir que c'était risqué avec un engagement à Sofia et à Rotterdam dans les deux semaines qui suivent. D'autant que février est une période en principe favorable pour prendre des points - alors qu'il n'en aura que 45 à défendre - avant les Masters 1000 d'Indian Wells et Miami où il a atteint les demi-finales l'an dernier. "Si je me mets dans la peau du coach de David, c'est un choix que je peux comprendre, même s'il n'arrange pas mes affaires", reconnaît le capitaine Johan Van Herck, "et il s'agit d'une décision qui n'engage pas l'avenir, en principe il sera là la prochaine fois." Qui plus est, David est loin d'être un cas unique, seuls trois membres du Top 20 participent à ce premier tour, ce qui sonne à nouveau comme une alarme pour l'avenir de la prestigieuse épreuve dans ce monde d'argent qui est le nôtre.

Une chance pour Arthur

Si la paire de double Bemelmans-De Loore, si brillante contre le Brésil en septembre, sera inévitablement reconduite, et si on verra déjà ce que notre "monsieur Coupe Davis" Steve Darcis sera capable de faire ce vendredi face à Kohlschreiber, la défection de David Goffin offre à Arthur De Greef, qui a fini l'année 3e Belge à l'ATP et qui le sera encore lundi prochain, l'occasion de démontrer des progrès qui sont réels, malgré une préparation hivernale un peu perturbée par quelques accrocs ou bobos. "C'est seulement la semaine dernière à Rennes que j'ai senti mon corps plein d'énergie", dit-il. Rennes (un Challenger du niveau de Mons) où, avec un tennis plus agressif, offensif et un bon service, il a prouvé qu'il est capable de bien jouer sur surface dure et en même temps manqué une belle occasion de rallier les quarts de finale. Après avoir éliminé Norbert Gombos, il a en effet mené méritoirement et valeureusement 5-2 dans la manche décisive contre Paul-Henri Mathieu sans transformer l'essai. A la fois décevant et encourageant, avec un bon point sur le plan du jeu et du courage, ce qui a dû satisfaire son mentor Olivier Rochus même s'il sait que les matches il faut les gagner. Bien sûr, Alexander Zverev c'est un tout autre calibre, mais le constat est valable pour l'ensemble de l'équipe belge, et Van Herck sait ce qu'il doit mettre en avant dans un tel contexte : "Le team spirit sera dans notre camp", assure-t-il, "je suis sûr que l'envie de jouer, de se dépasser et de gagner est beaucoup plus grande chez nous que chez eux." 

- A Rennes, Joris De Loore s'était malheureusement fait éliminer dès le premier match des qualifications, et Ruben Bemelmans, qui venait de gagner à Coblence, a été sorti au premier tour par le Français Mathias Bourgue. 

- Les statistiques ne parlent pas pour nous : en Coupe Davis, sur huit rencontres, la Belgique n'a jamais battu l'Allemagne.

- TV en direct dès ce vendredi 14 h sur la deux.
 

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