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Le tournoi Challenger de Mons face à son plus grand... challenge

Privé de son principal sponsor, le tournoi Challenger de Mons, distingué à plusieurs reprises comme le meilleur au monde dans sa catégorie, est menacé de disparition. Selon une formule de crowdfunding, ses organisateurs demandent au monde du tennis de se mobiliser pour qu'une 13e édition puisse avoir lieu cet automne. L'objectif : trouver 200.000 euros d'ici le 14 avril. Pas rien.

L'Ethias Trophy était ce que l'on peut appeler "une affaire qui roule". Sportivement en raison de son organisation haut de gamme, distinguée à plusieurs reprises par l'ATP, et de son palmarès rare pour un tournoi de niveau Challenger. Financièrement grâce à ce sponsor principal dont le nom avait été, au fil des années, assimilé à l'évènement et dont l'apport couvrait près de la moitié de l'enveloppe budgétaire. Le fait qu'Ethias ait été contraint cette année de se retirer peut donc clairement signifier l'arrêt d'une belle aventure. Ce à quoi le manager et la directrice du tournoi, Gaëtan Jacquemin et Dominique Monami, ne peuvent se résoudre sans combattre. 

"Payer son billet quelques mois à l'avance"

"Le tournoi s'est révélé indispensable au tennis belge durant toutes ces années, il a aidé nos jeunes talents, constituant un tremplin, un terrain d'apprentissage pour les pros", dit Gaëtan Jacquemin. "Le but n'a jamais été de se remplir les poches, mais d'accompagner les joueurs à donner le meilleur d’eux-mêmes. Les années précédentes, nous offrions énormément de places ou les proposions à des tarifs réduits. Aujourd’hui, pour la sauvegarde du tournoi, ce que nous demandons en fait à notre public c’est de régler son billet quelques mois à l’avance. Si chaque spectateur payait le tarif plein et réservait sa place d'ici le 14 avril nous récolterions plus que le montant que nous recherchons. Il ne s’agit pas de quémander des aides ou des dons, ils en auront pour leur argent puisque chaque pack vaudra plus que sa valeur marchande."

Rising Track

L'apport souhaité peut s'étaler de 10 à 15.000 euros (voir détails en cliquant ICI), avec bien sûr des avantages au diapason, pour un total espéré de 200.000 euros et donc une deadline fixée au 14 avril. Avec cette somme, le tournoi se ferait fort de convaincre un "matching sponsor" de doubler le montant et d’apporter les 200.000 autres euros qui manquent pour compléter le budget global du tournoi. Pas rien. "Nous avons conscience de ce que nous demandons, mais nous savons que notre rêve commun peut devenir réalité et que nous sommes des milliers à vouloir voir exister l’ATP Challenger de Mons", continue Jacquemin. Pour réussir cette grande opération durant un mois, l'organisateur a fait appel à Rising Track, la première plate-forme de financement participatif spécialisée dans le sport, qui existe depuis 2016, pilotée par Morgane Vouche et Jérôme Truyens, l’un et l’autre hockeyeur de haut niveau. 

Unique au monde

"Nous visons bien sûr le public des éditions précédentes, ce qui représente entre 15 et 20.000 visiteurs venant des quatre coins de la Belgique et du Nord de la France", disent les organisateurs qui sensibiliseront les 180 clubs associés à l'évènement, mobiliseront leur communauté Facebook, les abonnés de leur newsletter, solliciteront les joueurs belges et étrangers attachés au tournoi (David Goffin a réalisé une vidéo depuis les Etats-Unis, il y met aux enchères un maillot dédicacé). Et si le crowdfunding échoue ou  si aucun "major sponsor" ne se manifeste, le tournoi ne pourra pas se tenir, l’argent récolté étant reversé à l’association Hopiness qui soutient des jeunes talents sportifs (comme Maryna Zanevska). En revanche, si le défi est relevé "l’ATP Challenger de Mons deviendra le premier tournoi sportif au monde qui appartiendra véritablement à son public, un magnifique message et une nouvelle manière d’envisager le sport", conclut l'organisateur.
 

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