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Belgique – Italie Jour J-15

1957 : un match mythique !

Si, dans l’histoire de l’équipe belge de Coupe Davis, on devait pointer deux ou trois rencontres marquantes, il y aurait évidemment la finale de 2015 mais certainement aussi la finale européenne de 1957 qui s’est déroulée du 2 au 5 aout dans les splendides installations du Léopold Club de Belgique. Un Léopold plein à craquer qui a vibré dans et en dehors de l’enceinte du club ucclois car Luc Varenne, déjà célèbre pour son phrasé, a commenté les matches et a d’ailleurs tenu pas moins de 5 heures d’affilée le dimanche, du jamais vu à l’époque !

Les choses commencèrent assez mal pour les Belges puisque Nicolas Pietrangeli ne mit que trois sets pour se défaire de Jacky Brichant : 6-4 6-4 6-3. Heureusement, Philippe Washer ne se fit pas prier pour égaliser et c’est également en trois sets qu’il prit la mesure de Giuseppe Merlo : 6-2 8-6 6-2. 
Trois sets encore pour le double remporté 6-3 6-2 7-5 par Pietrangeli et Sirola face à Brichant et Washer.
Une nouvelle fois, les Belges étaient dos au mur et devait remporter les deux derniers simples.
C’est Jacky Brichant qui avait l’honneur d’ouvrir cette très chaude journée de dimanche. Il fut mené 8-6 par Giuseppe Merlo et encore 8-6 5-7 8-6. 
Les Italiens étaient à un set de la victoire.
C’était sans compter sur le jusqu’au-boutiste de Brichant qui égalisa aux sets 7-5 avant de s’envoler dans le cinquième : 6-1.
A deux deux, le match Washer – Pietrangeli était capital. Il allait aussi être prodigieux. 6-4 Washer mais Pietrangeli se rebiffe et remporte les deux manches suivantes 6-3 et 8-6. 
Les Italiens, à nouveau, étaient à un set du succès.
Washer égalise aux sets 7-5 et, lui aussi, s’envole dans le dernier : 6-2.

Quatre ans plus tard, la Belgique s’envolait une nouvelle fois pour l’Australie afin d’y disputer la finale inter-zonale. Et, comme en 53 , ce sont les USA qui lui ont barré la route, les Flam et Seixas s’imposant par 3-2, Brichant perdant le dernier simple à 2-2 devant ce diable de Victor Seixas.

Mais revenons à cette finale européenne et cette victoire incroyable face aux Italiens. Voilà ce que l’on pouvait lire dans l’hebdomadaire Pourquoi Pas ? sorti quelques jours après ce succès historique :
 « Depuis lundi dernier, à quinze heures vingt-quatre exactement, notre prestige national a monté d’un cran. Nous nous sentons revigorés, rajeunis, victorieux. Nous, avons battu l’Italie, en finale européenne de la Coupe Davis".

Nous, bien sûr, c’est essentiellement Philippe Washer et Jacky Brichant . Mais c’est aussi – et le voilà bien le phénomène ahurissant – c’est tout le pays qui a vécu le match, qui y a participé, qui a joué balle par balle sur le court central du Léo.

 

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