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Roland Garros : on a retrouvé Alison Van Uytvanck

Un(e) quatrième Belge s'est hissé(e) au deuxième tour des Internationaux de France. Et de belle manière. On a enfin retrouvé une Alison Van Uytvanck digne de celle que l'on a connue avant les blessures. Elle a éliminé la Japonaise Osaka, 55e mondiale, et s'est rapprochée aux portes d'un Top 100 dont on sait qu'elle a largement le potentiel. Malheureusement, Yanina Wickmayer n'a pu l'imiter face à la jeune Russe Kasatkina, 28e mondiale. Ce mercredi, les trois Belges déjà qualifiés seront en lice tôt, David Goffin (contre Stakhovsky) et Kirsten Flipkens (face à Stosur) dès 11 h sur les courts 2 et 3, Elise Mertens (contre Hogenkamp) en deuxième match après Coric-Johnson sur le 6.
 

"Qu'est-ce que ça fait du bien !"

"Il y a deux ans, j'ai quitté les lieux en tant que quart de finaliste, cette année j'y suis arrivée pour disputer les qualifications, ça fait une sacrée différence !" On a non seulement retrouvé une Alison Van Uytvanck à un niveau digne d'un talent qu'il ne viendra à personne l'idée de contester, mais également heureuse et en confiance, ce qui va de pair. "Revenir ici m'a forcément rappelé des souvenirs", sourit-elle, "mais il faut avoir disputé des qualifs de Grand Chelem pour savoir à quel point il est difficile d'en sortir." Et dire qu'au départ la fille de Grimbergen disait ne pas aimer la terre battue. "C'est fini, je ne doute plus", rigole-t-elle. Même si la Japonaise (black) Naomi Osaka a commis quelques fautes directes, c'est aussi le mérite de notre compatriote qui a bien servi et mis la pression sur la deuxième balle de son adversaire en la prenant tôt. Victorieuse 6-3, 7-5, elle a su maintenir le stress à un niveau acceptable - "il y en avait des deux côtés", précisait-elle. "Dès le début, je me suis sentie "dans ma zone", je savais ce qu'il fallait faire, il y a eu un peu de stress au deuxième set, quand j'ai perdu mon break d'avance, mais j'ai su rester calme. Les trois victoires en qualifications m'ont mis en confiance, et être ici au deuxième tour qu'est-ce que ça fait du bien ! (sourire) C'était tellement dur l'an passé (des problèmes de cheville et de poignet ont "empoisonné" sa carrière durant un an et demi, ndlr) !"

La dernière fois elle avait 18 ans...

Jeudi, au deuxième tour, elle n'aura vraiment rien à perdre face à Agnieszka Radwanska, 10e mondiale. Rien à perdre... mais non sans possibilités. "Elle joue bien, elle voit bien le jeu, mais elle n'est pas si agressive, elle ne frappe pas si fort, elle ne va pas me balayer du terrain, bien servir, bien retourner, tout donner, c'est l'objectif, et on verra bien, la pression c'est elle qui l'aura. On s'est déjà jouée... mais il y a longtemps." C'était au tournoi de Bruxelles... en 2012, elle avait causé la surprise à dix-huit ans en arrivant en quart de finale, elle avait perdu 6-2, 6-1, mais la situation d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec celle de l'époque. A voir, donc. Son nouveau coach Alain Devos, qui a travaillé quelques années avec Monica Puig, a quelque peu changé la donne depuis son entrée en fonction. "Je raisonnais trop en termes de victoires, de défaites, de points, de classement", conclut-elle, "c'était trop souvent négatif. Que je gagne ou perde, il met plutôt l'accent sur l'évolution et la progression de mon tennis, sur ce que je fais bien et ce que je dois mieux faire, tout est dans la nuance."

Le "manque de confiance" de Wickmayer

Yanina Wickmayer (WTA 71) a perdu contre la 28e mondiale de 20 ans Daria Kasatkina, mais elle s'est battue et fait le jeu pour finalement courber l'échine, 7-5, 6-4, face à une joueuse qui a tout renvoyé et l'a forcée à commettre un peu trop de fautes sur ses grosses frappes d'attaque, ce qui est le risque de son jeu... à risques on le sait. Notre compatriote, qui n'a gagné que sept matches cette année, rappelait qu'elle avait souffert du poignet et n'avait pas joué durant un mois après Miami. "Je n'ai pas frappé mon revers durant six semaines, je suis déjà contente d'avoir retrouvé mes bonnes sensations sur ce coup dont part souvent mon jeu, ma main gauche avait perdu beaucoup de force, il a fallu le temps surtout sur la terre battue où je ne suis pas très confortable, maintenant je n'ai plus mal du tout", disait-elle. "Je ne crois pas avoir beaucoup de choses à me reprocher, il m'a manqué un peu de confiance dans les moments importants, cela ne vient qu'avec les matches et les victoires. J'ai joué comme il le fallait contre quelqu'un qui ne donne rien, les points il faut aller les chercher." Après le double qu'elle disputera avec Pauline Parmentier, cap sur le gazon qui lui convient mieux : "Sur herbe, je peux faire le point plus vite, il n'y a pas d'échanges de 150 balles", sourit-elle.
 

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