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Masters : Goffin devra battre Thiem vendredi pour aller en demi-finale

Une journée n'est pas l'autre, surtout en cette fin de saison où tant de joueurs marchent sur les rotules et où, dans le cas de David Goffin, on en est à son septième tournoi enfilé depuis fin septembre. Après être sorti de l'arène en gladiateur ambitieux et victorieux face à un Rafael Nadal diminué mais refusant de se laisser abattre, il n'a pas fait le poids contre un Grigor Dimitrov qui, lui, tient la grande forme, aucun doute là-dessus.
 

Sur le match en lui-même, pas grand-chose à dire. 0-6 au premier set, les chiffres se suffisent à eux-mêmes. 2-6 au deuxième, c'est à peine mieux, même si à 0-3 le Liégeois s'est mieux accroché. Le Bulgare est un grand talent qui ne convient pas trop à David, c'est un fait, et il est manifestement arrivé au Masters en grande forme, il faudra en tenir compte en demi-finale pour le moins, mais de là à se prendre une "trempette" pareille n'y avait-il pas de quoi être inquiet, fatigue, genou, basse énergie, plus d'essence dans le moteur... avec encore la finale de Coupe Davis derrière ? Renseignements pris, ni aggravation côté genou, ni coup de bambou subit, d'ailleurs son coach Thierry Van Cleemput assure qu'il est "cuit" depuis le retour d'Asie. Pour couronner le tout, dans la nuit qui a suivi le match contre Nadal, une alarme intempestive de l'hôtel a coupé le sommeil des joueurs en deux à quatre heures du matin - "un des bruits les plus agaçants que j'ai entendus de toute ma vie", s'est plaint Jack Sock. 

Si on peut résumer David, il s'est lancé dans un calendrier démentiel, prend match par match, et il y a de meilleures journées que d'autres. Mercredi était un mauvais jour. Espérons que vendredi soit un bon. Parce que David doit vaincre Dominic Thiem, et ses balles en forme de bolides, s'il veut couronner son premier Masters par une place de demi-finaliste. Il connaît bien l'Autrichien et l'apprécie, il s'entraîne souvent avec lui et l'a battu deux fois cette année, à Melbourne et Monte Carlo. Il mène 6-3 au bilan de leurs confrontations directes, alors qu'il n'avait battu qu'une fois Dimitrov et son tennis à la Federer. Thiem reconnaît que le jeu de David, son retour et sa prise de balle tôt, le gêne, mais ce n'est pas une garantie, leurs matches sont toujours d'épiques oppositions à l'issue longtemps incertaine.    

"C'est juste une défaite, comme on en connaît presque chaque semaine"

"Quand on affronte Rafa, on en a pour 2 h 45, on laisse beaucoup d'énergie sur le court, on finit très tard après les soins, c'est compliqué de bien récupérer", expliquait David Goffin mercredi soir. "Mais ce n'est pas une excuse, je me sentais bien, les sensations étaient bonnes, physiquement j'étais à 100%, mon genou n'était pas un problème. On a tous les deux très bien commencé, avec beaucoup de rallyes, il y avait une énorme intensité, mais cela ne s'est pas bien mis pour moi, et Grigor a très bien joué, il a été plus agressif, il est venu au filet dès les premiers points. Ça a été dur de perdre mon service d'entrée, et rapidement il y a eu 0-4, ma confiance en a pris un coup. Dans le deuxième set, j'ai eu des opportunités pour revenir, débreaker, mais il a été très solide. Il a très bien servi jusqu'à la fin du match

C'est juste une défaite, comme on en connaît presque chaque semaine, on se prépare pour le prochain match et heureusement, surtout ici, il arrive très vite. Je sais que mon tennis est là,  il faut que je puisse bien me reposer, bien récupérer. J'ai déjà une idée de la tactique à appliquer contre Dominic parce qu'on s'est beaucoup affrontés. Je sais que ce sera dur, une grosse bataille, je compte d'ailleurs jeter un œil sur son match contre Carreno Busta. Croyez-moi, je suis vraiment concentré sur ce tournoi, il est très important pour moi, je ne pense pas à la Coupe Davis, même si je sais qu'elle va arriver très vite."
 

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