Responsive menu

Le bel été de Yannick Vandenbulcke

Au même titre que Julien Cagnina qui vient d'enlever en Finlande son troisième titre de l'été après Le Coq et Duinbergen, Yannick Vandenbulcke écume les tournois Future 15.000 dollars cet été. Ils occupent d'ailleurs tous deux les premières places du classement au Rising Stars Tour with BNP Paribas Fortis. Vainqueur une semaine plus tôt au Primerose, Yannick a cette fois perdu la finale d'Eupen devant un nombreux public, il se retrouve aux portes du Top 300 mondial.
 

Souvent le tournoi d'Eupen, véritable institution dans la région, a été béni des dieux, permettant à un public toujours fidèle d'assister à des matches intéressants par beau temps. Cette fois, le directeur du 15.000 dollars germanophone, Olivier Zimmerman, a connu à son tour son lot de contretemps climatiques. "Trois jours de pluie d'affilée, on n'avait jamais vécu ça ici", note-t-il, "on a fait de notre mieux, on n'avait de toute façon pas le choix, on a fini certains matches à l'intérieur, on en a reporté d'autres, les demi-finales et la finale ont dû se disputer le même (dernier) jour. Heureusement, si on a été contraint de jouer la finale du double indoor, on a quand même eu un beau soleil le dimanche et on a pu finir dans une ambiance agréable avec au moins 400 spectateurs. En semaine, la soirée services clubs de la ville a connu un beau succès, il y avait beaucoup de monde à celle réunissant sponsors et présidents AFT de la région liégeoise, on a aussi eu cinq Belges en quart de finale, trois en demi (Vandenbulcke, Heyman et Merckx / Gigounon avait été éliminé par ce dernier en quart, ndlr), mais c'est le Français Antoine Hoang qui s'est indiscutablement montré le meilleur (6-3, 6-1, ndlr), Yannick m'a paru un peu "cuit" en finale."

Un Arlonais d'Anvers

Vandenbulcke ne dit pas autre chose : "Les circonstances n'étaient pas idéales pour moi, j'avais beaucoup de matches dans les jambes, je l'ai peut-être payé, je n'avais plus beaucoup d'énergie, mais Hoang (ATP 271) aurait de toute façon été dur à battre, avec son jeu très agressif, contre Heyman (en demi-finale, ndlr) et moi il a vraiment montré qu'il était en forme." Champion francophone en juillet au Léopold, Yannick a suivi une trajectoire peu banale jusqu'ici. Anversois parfait bilingue, il n'est jamais passé par les filières de Tennis Vlaanderen. "Même si on m'a parfois vu à Wilrijk,  ma carrière s'est déroulée toute entière dans des structures privées. Je vous passe les détails, mais j'ai finalement retrouvé, à Arlon/Garisart, Henri Jacquemin, l'entraîneur que j'avais connu en 2007 comme junior chez Justine Henin. Il fait de son mieux pour nous accompagner, Hélène (Scholsen) et moi. Je réside toujours à Anvers, mais, bien sûr, quand je me prépare à Arlon je loge là-bas, je ne me tape pas un tel trajet, et ses embouteillages, tous les jours. J'entends dire un peu partout qu'un team pourrait se constituer l'an prochain avec d'autres joueurs en provenance de l'AFT qui viendraient nous rejoindre avec Arnaud Fontaine, si cela pouvait se réaliser cela constituerait évidemment un "plus" appréciable."

L'année financée l'été

Yannick a déjà 27 ans et pointe désormais à la 403e place mondiale. A quoi peut-il encore rêver sur le circuit pro ? "Il faut savoir que j'ai perdu deux ou trois années et que j'ai littéralement dû repartir de zéro, j'ai subi trois opérations au poignet droit à partir de 2014, le moins que l'on puisse dire est que ce ne fut pas une période facile, mais, là, la saison est plutôt bonne, j'ai gagné deux 15.000, un en Croatie, l'autre à Bruxelles, j'ai joué la finale au Coq, une autre au 25.000 de Bastad, plus celle d'Eupen, et encore deux demi-finales, dont celle d'Arlon. Ce à quoi j'aspire ? Je pense avoir progressé. Arriver aux environs de la 250e place mondiale et donc entrer en ligne de compte pour les qualifications de Grand Chelem doit être un objectif réalisable. Après... Parfois, ça peut aller vite en tennis, je sauve deux fois des balles de match en quart de finale, et à la sortie ça a fait 80 places au ranking..." En attendant, éternelle question, comment vit-on d'une carrière à ce niveau de tennis quand on a les pieds sur terre ? "J'essaie de gérer, je limite les frais, l'été je finance l'essentiel de mon année, avec les tournois en Belgique, le Belgian Circuit (en juillet, il a disputé la finale du Coq et celle d'un tournoi à Hasselt le même dimanche, ndlr), ainsi que des interclubs en Belgique, Allemagne et France." S'il veut progresser, ne doit-il pas essayer de monter prochainement dans les tournois Challenger ? "Après un 25.000 en Pologne et les 15.000 de Damme, l'intention est effectivement de mixer Futures et Challengers, ce sera un peu l'inconnu pour moi, on verra où cela peut me mener."
 

Retour à la liste