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La "perf" pour Ruben Bemelmans qui revient dans le Top 100

Si Steve Darcis, Kirsten Flipkens et Yanina Wickmayer jouent leur deuxième tour ce jeudi, on est déjà sûr qu'il y aura au moins un Belge au troisième tour de Wimbledon vendredi. Ruben Bemelmans a en effet réussi une superbe performance en éliminant le vainqueur de Stan Wawrinka Daniil Medvedev. Il se mesurera à Kevin Anderson au 3e tour.

Sorti des qualifications et vainqueur au premier tour de Tommy Haas (en tournée d'adieu à 39 ans), Ruben Bemelmans (124e mondial) n'était pas favori face à Daniil Medveded, un jeune Russe (21 ans) déjà Top 50 et promis à un bel avenir, qui venait de se payer le scalp de Stan Wawrinka. Même si cela s'est joué à peu de choses et si Medvedev a un peu perdu le cap au cinquième set, le moins que l'on puisse dire est que cette différence de niveau présumée ne s'est pas vue mercredi. Au cours des deux premiers sets c'est même la tendance inverse qui a prévalu. Notre compatriote a, en effet, mené les débats, surtout à partir de 4-4 dans la première manche, pour se retrouver à 2-0 (6-4, 6-2) en moins d'une heure sans aucune balle de break contre lui. "Je jouais vraiment bien, service, retour, agressivité, il ne trouvait pas de réponse", confirme Ruben. Le Russe manifesta déjà de l'énervement lorsqu'il fut une première fois breaké en balançant sa raquette au sol. Il fit aussi appel au "time out" médical pour se faire soigner le dos, ce qui sembla faire son effet puisqu'on se mit à craindre pour notre compatriote que la belle aventure finisse mal. Profitant un maximum de ses balles de break sur les deux manches suivantes (3-6, 2-6), Medvedev prit également l'engagement de Ruben au début de la cinquième. Mais c'est au moment où cela commençait à sentir vraiment le roussi que Bemelmans parvint à en remettre une couche face à un adversaire s'énervant sur l'arbitre, au risque d'en perdre une partie de ses moyens, pour finir sur un 5-1 (6-3) bien tassé, terminant sur un jeu blanc en servant pour le match. Chapeau. C'est la première fois en cinq apparitions dans le tableau final à Wimbledon que Ruben Bemelmans parvient au troisième tour, la deuxième en Grand Chelem après l'US Open 2015.

"Je ne suis pas au bout"

Personne n'a jamais mis en doute les qualités tennistiques de Ruben Bemelmans, et ce n'est pas la première fois que l'on assure que sa place naturelle doit être le Top 100 mondial... avant de malheureusement déchanter devant les capricieux hauts et bas d'un joueur auquel, disait-on, manquent le mental gagnant et le coeur à l'ouvrage. "Le tennis est un sport où la grande majorité des joueurs perd chaque semaine, c'est celui qui arrive à le mieux gérer ça, prêt à se battre, qui se retrouve le mieux classé", reconnaît Bemelmans, "c'est dur de retomber 200e mondial après une blessure ou quelque chose comme ça, on doute, on se demande si on sera capable de revenir. C'est le mental à la fin, et la manière dont j'ai joué le match, qui me rendent super content. Un moment, il a su s'adapter, mieux retourner, gagner de longs échanges, mais j'ai quand même fini par émerger. Je sais ce dont je suis capable, et là je l'ai montré sur le terrain. Dans mon tournoi préféré. Je place ce résultat au même plan que le 3e tour de l'US Open il y a deux ans. Je ne suis pas au bout, je peux encore monter, je suis un peu fatigué, c'est normal, mais je me sens bien, je serai à 100 % vendredi, je ne veux pas m'arrêter là."

Medvedev a jeté de l'argent à l'arbitre 

Au troisième tour, Bemelmans rencontrera un autre Top 50, le Sud-Africain Kevin Anderson (ATP 42). Du haut de ses 2 m 03, c'est un redoutable adversaire surtout sur surface rapide. Lors de sa victoire contre l'Italien Andreas Seppi (ATP 87) au 2e tour, il a réalisé pas moins de 16 aces. Anderson, 31 ans, s'est imposé 6-3, 7-6 (4), 6-3 en 1 heure et 40 minutes de jeu. Ce sera la première rencontre entre les deux joueurs sur le circuit. En attendant, son parcours londonien permet déjà à notre compatriote de grimper jusqu'à la 96e place (sa meilleure : 84e fin septembre 2015) dans le classement mondial d'après Wimbledon, de se profiler au tableau final de l'US Open, et d'empocher un peu plus de 100.000 euros de prize money, presque le double de ce qu'il a gagné l'an dernier. Son adversaire, lui, risque d'en perdre, de l'argent, sous forme d'amende. Estimant l'arbitre, Mariana Alves, partiale en quelques décisions (il a d'ailleurs demandé son remplacement au superviseur), il l'a saluée après le match puis s'est dirigé vers son banc pour y chercher son portefeuille. Sans un mot, il en a extirpé des pièces de monnaie qu'il a jetées au pied de la chaise de l'arbitre. "J'étais déçu, c'était frustrant après ma grande victoire précédente", a-t-il expliqué. "Dans le feu de l'action, j'ai mal réagi. Je m'en excuse. Je n'ai rien d'autre à dire." Le jeune Moscovite a voulu préciser que son geste ne voulait pas dire qu'il pensait que l'arbitre était corrompue. "C'était stupide mais cela n'avait pas de signification particulière. S'il y a des sanctions, ce sera ma faute".

Le programme des Belges

Steve Darcis disputera son deuxième tour contre David Ferrer ce jeudi dès 12 h 30 sur le Court 17. Les deux filles, Kirsten Flipkens et Yanina Wickmayer, joueront en troisième match respectivement contre Angelique Kerber (Court 1, premier match à 14 h) et Garbine Muguruza (Court 3, premier match à 12 h 30)
 

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