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Interclubs Ethias dames : "L'Argayon joue avec ses moyens"

La division 1 nationale dames ne compte que trois équipes francophones (sur dix)... dont deux sont basées à Nivelles. L'Argayon - un des cercles les plus dynamiques et performants de la zone AFT - est la seule à n'avoir encore marqué aucun point. Etonnant ? Xavier Daufresne, l'ex-1/8e de finaliste de l'Australian Open qui porte le club brabançon à bout de bras, met plutôt l'accent sur la philosophie de sa petite PME tennistique comptant près de 500 affiliés, et presque autant de jeunes en formation à l'école de tennis : "On est peut-être l'équipe qui perd tout jusqu'ici, mais les filles ont joué de bons matches", dit-il, "on a une chouette équipe (Justine Bourdon, Vicky Geurinckx, Anouk Delefortrie, Juliette Bastin, Astrid Leclère, ndlr), une bonne ambiance, elles ont été battues trois fois 4-2, mais elles pouvaient faire 3-3 à chaque fois. On est peut-être un rien moins fort sur le papier, et notre poule (avec Diest, Tessenderlo, les Gantoises du Racso et le Smashing Nivellois de soeurs Smirnova, ndlr) me semble aussi un rien plus costaude que l'autre, mais on n'a pas non plus d'étrangère qui débarque en dernière minute, on joue avec nos moyens, des filles qui s'entendent bien et s'entraînent ensemble chaque samedi durant l'hiver. On va descendre ? On verra. En principe, avec le nouveau format de compétition et en gardant la même équipe, on devrait toujours avoir suffisamment de points pour être en D1."

"Si on veut gagner, il faut payer"

"J'ai moi aussi il y a dix ou douze ans formé des équipes pour être champion de Belgique, avec les frères Rochus et le Français Devilder par exemple, je me souviens d'un match contre Liège, qui alignait Llodra, Gicquel, Ascione, c'était un mini Roland Garros durant une semaine en septembre, après l'US Open, il y avait un millier de spectateurs", continue Daufresne, "mais j'en suis revenu, j'ai changé d'optique. Les interclubs c'est bien, monter le niveau sportif c'est bien, mais jusqu'à le gonfler de manière artificielle ? Si on veut gagner il faut payer, alors qu'aujourd'hui on joue devant dix personnes, peut-être vingt au maximum quand on a un derby nivellois féminin qui est quasiment un "évènement historique" à ce niveau. Actuellement, tous les interclubs régionaux se disputent en même temps - notre club aligne une cinquantaine d'équipes à tous niveaux -, si bien que les férus de tennis qui seraient susceptibles de venir voir et encourager en nationale se trouvent eux-mêmes sur le court. Est-ce que cela a un sens ? Tout le monde a son idée, et je la respecte, mais chez nous on n'a pas ou plus débloqué de budget pour ça. Notre meilleure équipe masculine s'aligne en D2, la D1 c'est trop fort. Elle joue elle aussi avec l'un ou l'autre joueur français, mais qui viennent pour disputer les tournois Messieurs 1 dans notre pays durant deux mois, nous les hébergeons en familles d'accueil, en réciprocité il défendent gracieusement nos couleurs."

"Les simples d'abord"

Une des innovations des interclubs "new look" cette année est de faire disputer les doubles avant les simples. Parce que les doubles perdaient souvent tout intérêt, voire étaient carrément délaissés, quand le verdict était acquis, c'était vite "mort" l'après-midi. Mais aujourd'hui n'est-ce pas un peu l'inverse qui se produit ? Lors de Vautour-Bercuit plusieurs simples n'ont pas été à leur terme, pour diverses raisons il est vrai. "C'est une question qu'il faut poser autour de vous, dans tous les clubs, mais chez nous il n'y a pas beaucoup d'adeptes de ce nouvel ordre des choses", estime Xavier Daufresne, "y compris pour l'heure du début des rencontres - 11 h plutôt que 10 h. Les matches les plus importants sont les simples, et désormais les joueurs les abordent parfois émoussés physiquement, ou certaines parties n'ont plus de raison d'être. Je sais que ce n'est ni simple, ni facile, mais, personnellement, je ne trouve pas que ce soit une bonne formule."
 

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