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Gustavo Fernandez, numéro un mondial : "Le Belgian Open est le tournoi le plus professionnel de tout le circuit"

Les organisateurs de la 30e édition du Belgian Open avaient mis les petits plats dans les grands. Ils en ont été récompensés. Ce fut sans conteste la plus belle semaine que l'on ait vécue sur les hauteurs de Géronsart avec les champions du tennis en fauteuil. Les numéros un mondiaux y ont fait honneur à leur statut... à l'image du tournoi qui les accueille comme aucun autre dans le monde, c'est le top player du moment qui le dit.

 

Le Belgian Open a eu de la chance. Il est passé entre les gouttes qu'on lui promettait au long de la semaine, et il s'est conclu en apothéose. Sous le soleil, par une température estivale malgré le vent, plus de 600 personnes ont garni les deux belles tribunes installées pour la circonstances lors de la journée finale. "J'espérais qu'il en soit ainsi, le tournoi grandit, il est de mieux en mieux promotionné et couvert dans les médias, mais on n'est jamais sûr et je me méfiais de la météo, heureusement on a été béni des dieux, il y a eu du monde tout le temps, on a au moins accueilli 4.500 personnes sur la semaine, record largement battu", indique l'organisateur heureux Yacine Eddial. Si tout ce monde s'est déplacé le dimanche ce n'est pourtant pas en raison de la présence de l'"enfant du pays" Joachim Gérard qui, pour une fois, a été éliminé en demi-finale (par le Français Nicolas Peifer). Comme on le sait, il s'agissait de son retour à la compétition après une opération à l'épaule qui l'a privé de Roland Garros et de Wimbledon. "C'est ce que j'attendais", convient son entraîneur Marc Grandjean, "il lui manquait un peu de rythme, celui de la compétition, il n'était pas encore au top dans les déplacements, et devait encore composer avec un certain déficit musculaire, il s'agissait d'une reprise une semaine avant le British Open, il ne devait pas non plus forcer à l'excès". "Il sait désormais mieux où il se situe pour l'instant, et il sera là l'an prochain, en finale", sourit Yacine.

Mieux que les Grands Chelems

Côté palmarès 2017, on ne pouvait non plus rêver mieux puisque les trois catégories ont été remportées par les numéros un mondiaux actuels. En quad, l'Américain David Wagner, qui domine la concurrence sur la planète, a empoché son... onzième Belgian Open. Chez les dames, la Japonaise Yui Kamiji, la gagnante de l'Australian Open et de Roland Garros cette année, a disposé de la Hollandaise Aniek Van Koot. Et chez les messieurs, l'Argentin Gustavo Fernandez, vainqueur de l'Open d'Australie 2017, a battu Peifer sur un double 7-5, alors que le Français, gagnant du tournoi en 2015, a mené 5-3 dans chaque set. Au moment de célébrer son quatrième triomphe sur les hauteurs namuroises et avant d'être entourés par la foule des bénévoles comme s'il était Rafael Nadal, Fernandez a créé l'évènement avec des mots particulièrement élogieux pour le rendez-vous de Géronsart : "Ce tournoi, j'y viens non seulement avec plaisir - et j'y reviendrai - mais c'est tout simplement l'organisation la plus professionnelle du circuit." "Quelle récompense pour nous d'entendre ça !", souriait Yacine Eddial, "on essaie de bien faire les choses, et on en récolte les fruits. Tous les gens qui sont venus, public ou VIP, ont été étonnés du niveau des performances. Et ces joueurs qui évoluent en Grand Chelem devant 200 personnes sont épatés par une aussi belle assistance. Que le meilleur d'entre eux, sans qu'on l'ait sollicité, situe ouvertement notre organisation au dessus de toutes les autres, y compris les Grands Chelems, nous a tous vraiment touchés." "Je peux confirmer, j'ai roulé ma bosse un peu partout avec Joachim, on ne trouve nulle part une équipe comme ça", insiste Marc Grandjean.

Pour être complet, chez les hommes comme chez les femmes, on s'est expliqué en demi-finales entre membres du Top 10 mondial, d'où la qualité haut de gamme des prestations. Et, selon l'habitude, l'exhibition du jeudi, mélangeant joueurs en fauteuil et valides (en fauteuil aussi), a également connu son franc succès, avec la participation de Laurence Courtois et de Benjamin Deceuninck qui ont pu mieux se rendre compte de l'immense difficulté et de l'énorme mérite qu'il y a à jouer aussi bien au tennis dans ces conditions.
 

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