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Coupe Davis, Belgique-Australie 1-2 : "Avec l'aide du public, on peut le faire"

Il n'y a pas eu de miracle dans le double de cette demi-finale de Coupe Davis : notre paire de fortune Bemelmans/De Greef n'a pas réellement fait le poids face au deuxième mondial australien dans la discipline John Peers et son acolyte Jordan Thompson. Comme face à l'Argentine il y a deux ans, pour aller en finale la Belgique n'a plus le choix : Goffin doit battre Kyrgios et Darcis Millman. "Avec deux joueurs à 100 % et l'aide du public, on peut le faire", assure le capitaine belge Johan Van Herck.

Le mot d'ordre de Johan Van Herck, samedi soir, était : "Demain (dimanche, 14 h), tous au Palais 12 ! Il faut que ce soit rempli ici, que les gens soient derrière nos joueurs pour créer les conditions d'une autre journée très spéciale pour le tennis belge, nous on sera prêt !" Juste avant, il avait bien dû constater qu'après la blessure de Joris De Loore on n'avait plus guère de chances de faire basculer le double de notre côté. Le capitaine a longuement hésité, jusqu'à trois heures avant le coup d'envoi, entre deux options : lancer la paire inédite composée de Ruben Bemelmans et du néophyte Arthur De Greef, ou oser refaire le coup de l'Argentine en faisant jouer Steve Darcis trois fois en trois jours. La question est déjà de savoir si Darcis/Bemelmans auraient pu battre les redoutables Australiens, et ensuite quelles en auraient été les conséquences pour Steve s'il doit jouer un cinquième match décisif ce dimanche ? Cela avait fonctionné face aux Argentins, mais Darcis a deux ans de plus... et il avait tout de même perdu le double avec Bemel à Forest National...

"C'était un choix très difficile, je l'ai fait à midi", a concédé Van Herck. "On savait que les Australiens en double allaient être très très forts, et nous on avait effectivement le choix de mettre Steve ou de le garder pour demain (dimanche). On a décidé de mettre Arthur, maintenant on est à 1-2, je pense que les matches qui viennent sont à notre portée. La tâche est importante mais nous serons prêts. On a un avantage, je pense que David peut certainement jouer mieux sur terre battue qu'il ne l'a fait, il a pris confiance vendredi avec la manière dont il est allé chercher la victoire. Steve on sait ce qu'il peut faire, c'est un atout que je ne voulais pas perdre si on arrivait à 2 partout d'avoir Steve là." Bien sûr, les Argentins de 2015 n'avaient pas de Kyrgios, mais on n'a quand même pas trouvé le jeune Nick injouable sur la terre battue battue bruxelloise vendredi, loin s'en faut même. Reste à voir quel sera l'état physique et de récupération de Goffin dont la préparation n'a pas vraiment été idéale. En revanche, le cœur qu'il a mis à faire pencher la balance face à Millman avant de tomber à genou les yeux au ciel a vraiment fait plaisir. Kyrgios-Goffin, grand moment en perspective, et si Steve peut être ensuite en position de conclure... on a hâte d'y être.

Ce ne fut malheureusement jamais le cas de Ruben Bemelmans et Arthur De Greef en double, même s'ils n'ont perdu les deux premiers sets (3-6, 4-6) que sur un seul break, avant de prendre la fessée au troisième (0-6). "Ce n'était pas facile pour moi, dans un tel contexte, avec un tel enjeu, alors que je ne joue pas souvent le double", confessait Arthur, "c'est une expérience de plus, les autres étaient forts." "On a très mal commencé chaque set, ce qui nous mettait dans l'obligation d'une course poursuite, c'est dommage", expliquait Bemelmans qui a par moments essayé de secouer le cocotier, "c'est un petit coup dur, mais c'était vraiment costaud en face, ils n'ont rien lâché. Il reste deux matches , et on a toute confiance en David et Steve, il faut que le public soit à nos côtés, on a déjà traversé des heures chaudes et gagné, on va encore le faire."

Ce dimanche :

14 h, David Goffin (ATP 12) - Nick Kyrgios (ATP 20), suivi de Steve Darcis (ATP 77) - John Millman (ATP 185).

 

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