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David Goffin, roi de la "remontada" à Barcelone, retrouve Rafael Nadal en demi-finale

Grigor Dimitrov l'en a privé de haute lutte en quart de finale à Monte Carlo, ce n'était que partie remise. Une semaine plus tard, David Goffin aura droit à sa demi-finale sur terre battue contre Nadal, et ce sera chez Rafa, à Barcelone, sur le court central qui porte le nom du Majorquin. Ce dernier se présente plus que jamais comme le "roi de la surface" puisqu'il y reste sur une série de 42 sets remportés d'affilée (!), soit 17 victoires. Martin Klizan, issu des qualifications (il est retombé 140e mondial) et qui avait éliminé Novak Djokovic plus tôt dans le tournoi, a néanmoins cru qu'il serait le premier depuis Dominic Thiem (à Rome au mois de mai 2017) non pas à faire tomber Rafa comme l'Autrichien à l'époque mais au moins à lui prendre une manche. En quart de finale, hier vendredi, après un premier set où il n'avait pas eu droit au chapitre, balayé 6-0, le Slovaque a gagné en agressivité et servi à 5-4 pour égaliser à une manche partout s'octroyant trois balles de set, mais Nadal reste Nadal, il a chaque fois répondu présent avant de conclure 7-5.

Trois sets

Ce samedi, 16 h, c'est donc notre compatriote, 10e mondial, qui se confrontera au "maître de maison", au numéro un, dont les balles lourdes, éreintantes, et l'irréductible esprit guerrier sur le court brisent toutes les résistances surtout sur sa surface de prédilection. David avait déjà montré par moments de belles choses pour son vrai retour à la compétition à Monte Carlo la semaine dernière. En Catalogne, il a confirmé qu'il se trouvait sur le chemin pour retrouver son meilleur tennis et qu'il était un des joueurs les plus compétitifs sur terre battue. En même temps, il ne s'est pas facilité la tâche en s'imposant trois fois en trois sets, après avoir perdu le premier, mais après tout qu'y a-t-il d'anormal de mener à bien trois "remontada" à Barcelone là où le Barça a créé le concept face au PSG ? Au fil des matches, le Liégeois est à chaque fois un peu plus monté en puissance. Aussi bien contre Granollers que face à Khachanov (qui l'avait éliminé l'an dernier lors de ce même tournoi), il a dû remporter la deuxième manche au tie-break avant de dérouler. Mais contre le Russe on a revu un Goffin magistral au troisième set. Et en quart vendredi, face au 15e mondial Roberto Bautista Agut, qu'il avait dominé à Monaco mais qui, là, jouait devant son public, il a clairement imposé sa loi sur un double 6-2 dans les deux dernières manches, après avoir cette fois perdu la première lors d'un tie-break où il a mené 3-1.

Super physique

Ce fut un quart de finale de haut niveau que notre compatriote aurait pu remporter en deux sets, mais où l'Espagnol a également laissé pas mal de forces dans cette première manche longue de 69 minutes qu'il a payée par la suite. Dans ces conditions, on ne sera pas étonné d'apprendre qu'au moment d'affronter le "monstre" majorquin ce samedi après-midi David aura passé près de deux heures de plus sur les courts catalans que Rafa. Qui plus est, il a fini tard son match contre Bautista Agut, au delà de 21 h sous les projecteurs. Ce n'est évidemment pas un avantage. En même temps, outre le mental fort qui a permis de renverser le cours de rencontres pas trop bien embarquées, c'est le physique de notre compatriote (le préparateur de l'AFT Fabien Bertrand est à ses côtés) qui a impressionné dans des fins de partie dominées de la tête et des épaules. Les deux sont forcément liés, et on sait que David a besoin de matches pour retrouver toute sa confiance. Bien sûr, il n'a jamais battu Nadal sur terre battue, mais on se souvient de son début de demi-finale l'an dernier à Monte Carlo et de la faute d'arbitrage qui l'a un peu traumatisé. Quelques semaines plus tard, il a forcé l'Espagnol au tie-break dans le premier set de leur quart de finale à Madrid. Sans oublier que lors de leur dernière confrontation, sur dur au Masters londonien, c'est Goffin qui s'est imposé face à un Nadal qui allait rentrer à Majorque dès le soir même. De toute façon, qu'a-t-il désormais à perdre dans la galère, quand des joueurs comme Alexander Zverev, Kei Nishikori, Dominic Thiem et Grigor Dimitrov (les deux derniers sortis prématurément cette semaine, soit dit en passant) ont déjà été passés à la moulinette par Rafa cette année sur la surface ? Rien. Au contraire. Et quand on le revoit comme ça, on croise les doigts en songeant qu'il aura aussi un beau coup à jouer cet été puisque l'an dernier, de Wimbledon à Flushing Meadows, il a quasiment dû faire l'impasse sur juillet-août. Mais on n'en est pas là.
 

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