Responsive menu

Course au Masters : David Goffin aborde Bercy en position de force

Les deux dernières places qualificatives pour le Masters de Londres seront attribuées cette semaine lors de l'ATP 1000 de Paris Bercy. Après sa demi-finale à Bâle, David Goffin aborde ces quelques jours décisifs dans la position la plus avantageuse. Explication.
 

En atteignant les demi-finales de l'ATP 500 de Bâle, son cinquième tournoi d'affilée (il en a remporté deux en Asie, ne l'oublions pas), David Goffin a encore renforcé sa position dans la course aux deux derniers tickets qualificatifs pour le Masters londonien qui oppose six joueurs, dans la mesure où ses trois plus proches poursuivants ont tous été éliminés plus tôt dans la semaine au tournoi de Vienne. Dans le classement particulier désignant les huit "maîtres" appelés à s'affronter pour clôturer la saison (l'ATP Race, qui ne tient compte que des résultats de l'année), il reste ainsi 7e sur 8 qualifiés mais possède désormais 280 points d'avance sur le 8e Pablo Carreno Busta, 360 sur Sam Querrey et 415 sur Kevin Anderson, important viatique même si beaucoup de points seront distribués lors du dernier rendez-vous de la saison régulière cette semaine à Paris - 1000 au vainqueur, 600 au finaliste, 360 aux demi-finalistes, etc. En gros, même si David ne gagne aucun match à Bercy - ce que l'on ne souhaite, et ne pense, évidemment pas -, il faut que Carreno Busta atteigne les demi-finales et les deux autres la finale pour qu'ils passent devant notre compatriote. Le retour en force de Juan Martin Del Potro et de Jo-Wilfried Tsonga ces dernières semaines constitue également un danger réel vu le parcours qu'ils sont capables de réaliser dans un tel tournoi, mais le fait qu'ils aient tous les deux perdu ce dimanche en finale, l'Argentin à Bâle face à Roger Federer - 6-7(5), 6-4, 6-3 - au terme d'un match dur et exigeant, le Français à Vienne face à son compatriote Lucas Pouille (6-1, 6-4), joue dans les cartes de Goffin. Désormais, Del Potro, à près de 500 points, doit atteindre la finale et Tsonga, à près de 600, probablement la gagner pour avoir une chance de passer devant le Liégeois qui, bien sûr, ne compte pas lui-même demeurer inactif. Il faudrait donc une petite catastrophe pour que David ne se retrouve pas, pour la première fois, parmi les huit meilleurs mondiaux de la saison, d'autant qu'il y a deux fauteuils à pourvoir.

Asphyxié par un super Federer... forfait à Paris

En même temps, tout reste à faire, et il vaudra bien sûr mieux pour Goffin ne pas rater la marche à Paris, où il est bye au premier tour, mais sera opposé au vainqueur du match entre Adrian Mannarino (qui a accroché Federer cette semaine) et David Ferrer, 28e et 29e mondiaux, avant peut-être... Jo-Wilfried Tsonga au tour suivant. Pas une promenade de santé. Il faut aussi tenir compte du fait que le plateau du tournoi a été largement décapité par les forfaits que tout le monde connaît, mais encore, in extremis, par l'absence de Gaël Monfils toujours insuffisamment rétabli et surtout par celle de Roger Federer qui après la grosse bataille contre Del Potro à Bâle (huitième victoire en treize finales !) a préféré laisser reposer son corps de 36 ans en vue du Masters. Ce qui rend la compétition largement plus indécise, tout en ouvrant une voie royale à Raphaël Nadal ? A Bâle, samedi, après avoir auparavant éliminé l'Allemand Peter Gojowczyk, le Coréen Hyeon Chung et l'Américain Jack Sock, il faut bien reconnaître que David n'a jamais pu ne fut-ce qu'inquiéter Federer dans son fief, le génial Suisse n'abandonnant que huit points sur son service, dont trois doubles fautes. Notre compatriote a été littéralement asphyxié par un super "Rodger". "Il aurait fallu que je sois un peu plus précis et relâché dès le début de la rencontre", avouait-il toujours un brin "sous influence" face au maestro. "C'est un peu dommage de terminer (le tournoi) sur une telle note, mais je n'ai pas eu de sentiment de fatigue particulier, c'est juste la fin de saison et cela se ressent de manière générale. C'était surtout très compliqué, Roger a très bien joué, devant son public, sur sa surface, il met beaucoup de pression, la balle va très vite, on rate parfois des coups qu'on n'a pas l'habitude de rater. Mais cela m'a fait du bien de gagner trois matches ici, je ne regrette pas d'avoir enchaîné les tournois, même si j'aurais pu mieux faire à Anvers, on n'est pas tous les ans en aussi bonne posture pour participer au Masters, je n'avais pas vraiment le choix si je voulais mettre toutes les chances de mon côté." D'Asie à Paris, Bercy est donc son sixième tournoi en autant de semaines.

 

Retour à la liste