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Coupe Davis, les joueurs belges unanimes : "Ce stade est vraiment magnifique !"

Les joueurs belges se sont entraînés pour la première fois ce mardi sur le court installé au coeur du stade Pierre Mauroy à Villeneuve d'Asq. Après la finale de 2014, Roger Federer, lui-même, avait vanté la splendeur du site, nos compatriotes n'ont pu que confirmer. "C'est un des plus beaux endroits dans lesquels ils ont joué", dit le capitaine Johan Van Herck.

Il est vrai que c'est impressionnant. Déjà en arrivant, la première chose que l'on remarque c'est la partie des infrastructures lilloises... qui ne sera pas utilisée pour la finale de la Coupe Davis le week-end prochain, un immense rideau noir séparant les deux moitiés du stade. On y découvre la pelouse foulée par le club de foot local, coupée en deux, étagée sur deux "plateaux" l'un au dessus de l'autre comme un bus à impériale, illuminés, l'herbe étant préservée par un système de soufflerie et de luminothérapie. Après le match opposant Lille à Saint-Etienne vendredi soir, l'arène a été transformée en trois jours, et le court en Rebound ace installé en huit heures durant la nuit de lundi à mardi. Le cadre de tennis ainsi obtenu est plus grand... que le plus grand stade au monde la plupart du temps, le Central Arthur Ashe de l'US Open. Dans ces conditions, et malgré le toit, la gestion du chauffage - qui doit assurer une température minimale de 18 degrés au niveau de l'aire de jeu - et des courants d'air pour l'ensemble des 27.000 personnes est un défi non négligeable, on avait pu le constater en 2014 lors de la finale France-Suisse, où l'on avait distribué des plaids aux spectateurs. 

"David est très bien, je l'ai vu de suite"

"Je suis arrivé ce (mardi) matin, je me suis entraîné pour la première fois l'après-midi, et le stade est effectivement magnifique... même si je sais qu'il sera majoritairement contre nous", souriait David Goffin, à propos duquel consigne avait été donnée aux journalistes de ne plus l'interroger sur le Masters. "Tout le monde est content d'être là, et c'est sûrement un des plus beaux endroits dans lesquels il leur a été donné de jouer", complète Johan Van Herck, évidemment heureux d'avoir retrouvé son joueur vedette en bon état. "Il est très bien, je l'ai vu de suite, et ses résultats donnent forcément un surcroît de confiance à tout le monde", continue le capitaine. "J'ai eu un jour "off" à Liège qui m'a fait du bien, je pense avoir déjà bien récupéré et il me reste encore quelques jours", confirmait David. Quant à la question de savoir comment ses équipiers ont accueilli ses dernières performances londoniennes, c'est Steve Darcis qui s'y colle : "Que voulez-vous que je vous dise, sinon qu'après sa blessure à Roland Garros les résultats parlent d'eux-mêmes, que l'on est tous contents pour lui et que ce qu'il a fait est magnifique, mais pour nous c'est toujours le même David."

"Je suis le mieux classé, mais je ne me sens pas favori"

Goffin aborde cette finale de Coupe Davis en tant que joueur le mieux classé à l'ATP. "Comment se fait-il que vous estimiez dès lors les Français favoris ?", a demandé une journaliste d'Outre Quiévrain... ignorant sans doute que notre compatriote a perdu quatre des six matches l'ayant opposé jusqu'ici à Tsonga, et les trois qu'il a disputés face à Pouille. "Ce n'est pas une question de profil. Si on dit que notre adversaire est favori ce n'est pas parce que cela nous arrange mais parce que c'est la réalité", insiste Van Herck. "La France est un immense pays de tennis, avec un noyau de super joueurs et beaucoup de possibilités. Ils sont chez eux, et veulent absolument la gagner, cette Coupe Davis. Il s'agit certes de notre deuxième finale en trois ans et notre équipe a bien évolué, mais on a quand même moins l'habitude qu'eux. Nous nous sentons challengers, mais nous nous appuyons toujours sur les mêmes valeurs, et sur notre force mentale, nous croyons à nos chances. En 2015, c'était très différent, d'abord on jouait chez nous, ensuite il y avait en face un numéro un mondial quasi intouchable, cette fois il n'y aura ni l'un ni l'autre." "On sait bien que les classements sont très relatifs en Coupe Davis", conclut Goffin, "il arrive que l'on s'y transcende, ou à l'inverse que l'on se bloque ou se tétanise. Je ne me sens pas favori, je vais simplement essayer de rapporter le plus de points que je peux, la Coupe Davis m'a très souvent réussi, mais on a aussi beaucoup joué à la maison, cette fois ce sera autre chose."

"La barre va être haute"

Lors de ces conférences de presse inaugurant la semaine lilloise, on ne s'attendait pas à apprendre grand-chose, et ce fut effectivement le cas. Le matin même, côté français, Yannick Noah avait donné le ton : "Tout le monde va bien. Pierre-Hugues (Herbert) a été blessé à Londres, il fallait qu'il récupère et qu'il me montre qu'il est capable de tenir. J'ai pu m'en rendre compte. J'ai une idée un peu plus précise et des infos que je n'avais pas forcément il y a deux ou trois jours, mais la décision finale sera prise au dernier moment, elle sera de toute façon difficile, j'ai connu des sélections plus évidentes. Ce qu'on essaie de faire, c'est de se servir de toutes les erreurs passées, que ce soit au niveau des joueurs sur le court ou de l'approche des matches, pour rebondir, tirer les bons enseignements." Et toujours à propos de Goffin : "Ça fait dix jours qu'on est accrochés à ses résultats. C'est sans doute la même chose pour eux. David a fait un très très beau Masters, il a une qualité de jeu extraordinaire. On se dit que la barre va être haute pour nous si on veut le battre." 

"On entrerait vraiment dans l'histoire"

Côté belge, Joris De Loore a l'air prêt pour le double, mais on ne risquait pas d'entendre une confirmation de la bouche du capitaine. Et si Steve Darcis ressent encore de temps en temps de petites douleurs au coude, cela ne lui posera pas problème pour jouer. "Tous les joueurs sont prêts", a résumé Van Herck, "différents plans ont été mis en place en fonction des différents cas, et comme d'habitude cela fonctionne. On a passé une semaine en stage à Uccle sans David mais avec beaucoup de physique et de tennis, l'adaptation à la surface s'est bien passée, elle ne diffère guère de ce que l'on rencontre habituellement en tournoi." Pour conclure, un confrère français lui a demandé ce que cela représenterait pour la Belgique de soulever le Saladier d'argent. Historique est un mot que l'on a déjà beaucoup employé ces derniers temps, qu'il s'agisse des "perf" de Coupe Davis justement ou des prestations de David Goffin, "mais là on entrerait vraiment dans l'histoire", souriait-il, "Justine et Kim ont déjà remporté la Fed Cup, mais gagner la Coupe Davis en France... il s'agirait d'un "boost" formidable pour le tennis dans notre pays - en plus des résultats personnels que vous savez - et un coup de pouce exceptionnel au développement de tennis chez nous, ce qui nous importe au plus au point."
 

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